La direction et quatre syndicats ont signé, le 15 décembre dernier, un accord sur le développement professionnel et la relation sociale au réseau grand public.
Sur un modèle similaire à l'accord-cadre signé, en novembre dernier, dans la branche courrier (voir Entreprise & Carrières n° 737 du 9 novembre 2004), la direction de La Poste a conclu, avec la CFDT, la CFTC, la CGC et FO, un accord sur la relation sociale dans le réseau grand public (bureaux de poste).
Destiné à accompagner son évolution (notamment la mise en place de la banque postale), le texte prévoit des mesures salariales (indemnité exceptionnelle de 150 euros en février et décembre 2005 pour l'ensemble des postiers), une réduction de la précarité (fin du temps partiel imposé et transformation progressive de 1 000 CDD en CDI d'ici à fin 2006), une simplification des processus de promotion et le développement du recrutement par alternance.
Il fixe, par ailleurs, 8 chantiers de négociation qui seront ouverts au cours de 2005, dont l'amélioration de la santé au travail, le positionnement et l'avenir des cadres en bureaux de poste, l'augmentation des promotions et des recrutements, la formation et la VAE et l'égalité professionnelle hommes/ femmes.
Contrairement à l'accord de la branche courrier, ce protocole est minoritaire. La CGT, tout en voyant dans les mesures financières et de déprécarisation une réponse à ses exigences d'élargir les avantages obtenus au courrier à l'ensemble des postiers, a refusé de le signer, dénonçant « l'absence de véritables négociations » et l'enfermement des signataires « dans les orientations de démantèlement du réseau ».