E & C : Le «Prix de la mobilisation en santé publique» que votre agence de presse organise dans le cadre du salon Medec (1) sera, cette année, attribué à des entreprises. Pourquoi ?
M. G. : Parce que c'est au bureau que l'individu passe le plus clair de son temps. En outre, les accidents du travail et les maladies professionnelles ont un impact très important sur les dépenses de santé. Les politiques de prévention des risques laissent encore à désirer et la promotion de la santé au travail n'est pas suffisamment partagée par les employeurs. En dédiant notre prix aux entreprises, nous souhaitons ainsi les impliquer davantage dans la prise en compte des questions de santé au travail. L'objectif reste de récompenser des sociétés qui, quels que soient leur taille ou leur secteur d'appartenance, ont déployé des politiques de prévention pertinentes ou bien mis en oeuvre des actions correctives. Nous souhaitons ainsi donner de la visibilité à leur démarche.
E & C : Quelles catégories avez-vous identifiées ?
M. G. : Le jury, composé de professionnels de la santé et présidé par le dr André Prost, anciennement chargé des relations avec les gouvernements et le secteur privé à l'OMS, a retenu trois catégories : l'une consacrée à la médecine du travail, l'autre aux relations sociales et une dernière relative à la prévention et à l'éducation sanitaire au sein de l'entreprise ou en relation avec le monde extérieur.
E & C : En matière d'axes de prévention ou de pathologies traitées, quelles seront, selon vous, les grandes tendances ?
M. G. : Aux côtés de la prévention des troubles musculo-squelettiques et de la gestion du stress, je pense que les accidents de trajets et les risques routiers seront au coeur de nombreux dossiers de candidature (2).
(1) Du 15 au 18 mars au Palais des Congrès à Paris.
(2) Téléchargeables sur <
