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« Nous voulons valoriser les bonnes pratiques sociales »

Enquête | ENTRETIEN AVEC | publié le : 12.04.2005 | C. L.

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« Nous voulons valoriser les bonnes pratiques sociales »

Crédit photo C. L.

E & C :. Pourquoi lancer la charte de l'emploi saisonnier ?

C. J. : L'idée est partie de la Beeft, association paritaire qui regroupe différents partenaires sociaux du tourisme. Certains employeurs, devant des articles alarmants sur les conditions de travail des saisonniers, en ont eu assez de l'amalgame entre les employeurs indélicats et ceux soucieux de réserver aux saisonniers un emploi et un accueil de qualité. Ces derniers étant pénalisés par les premiers lors de leur recherche de personnels qualifiés.

D'où l'idée d'une charte de l'emploi saisonnier, lancée l'année dernière. Celle-ci n'est pas réservée aux seules organisations siégeant à la Beeft. En effet, l'UPA (Union professionnelle artisanale) et l'Umih (Union des métiers de l'industrie hôtelière) sont intéressées. Aujourd'hui, notre comité de pilotage a élaboré le contenu de la charte. Reste à la diffuser. En concertation, nous avons décidé de nous rapprocher d'entreprises présentes dans les stations alpines, dont le nom nous a été fourni par les organisations patronales.

E & C : Quel est le contenu de cette charte ?

C. J. : Elle énonce, sous la forme d'articles, les différentes normes sociales minimales que chaque entreprise, désireuse d'obtenir cette charte, doit respecter. A savoir : un salaire supérieur au Smic ou au moins égal aux minima des conventions collectives, un logement décent et des places de parking gratuites. En matière de conditions de travail, la durée maximale de travail sur quatre semaines est de 48 heures hebdomadaires, voire, à titre exceptionnel, de 51 heures.

Les temps de repos, entre deux jours de travail, sont fixés à 11 heures et à deux jours par semaine, sachant que la seconde journée peut être reportée et récupérée, avec l'accord du salarié, ou payée en fin de saison. Il est demandé, enfin, une visite obligatoire à la médecine du travail, des repas variés et de bonne qualité.

Nous avons ajouté une rubrique dialogue social avec, entre autres, la mise en place de sessions d'accueil des saisonniers en début de saison, et le développement du dialogue social entre employeurs et syndicats.

E & C : Quel est votre objectif ?

C. J. : Nous serons satisfaits si, dans les Alpes, à la prochaine saison d'hiver 2005-2006, nous parvenons à engager différentes entreprises représentant une trentaine de stations alpines. Nous projetons également de publier la liste des entreprises signataires sur notre site Internet : < www.beeft.org >.

Auteur

  • C. L.