Le plan social étudié la semaine dernière en comité central d'entreprise, qui prévoyait la suppression de 548 postes en France, a évolué. Mais il reste néanmoins sévère pour l'usine de Saint-Auban, dans les Alpes de Haute-Provence, qui continue à supporter l'essentiel de la restructuration chiffrée à 300 millions d'euros par la direction.

355 postes seront supprimés sur le site, contre les 380 prévus initialement ; 25 postes sont ainsi sauvés, notamment grâce au maintien de la production d'acides chlorhydriques anhydriques et à la création d'un atelier de traitement des déchets contenant du mercure. Arkema a également abaissé l'âge de la préretraite, qui concernera finalement 217 personnes au lieu de 202. 

Sur Saint-Auban, le plan prévoit l'abandon de la production de chlore et le recentrage de l'activité sur les PVC de spécialités, sur lesquels Arkema prévoit d'investir 35 millions d'euros. Les syndicats et les collectivités affichent leur scepticisme et redoutent une fermeture pure et simple du site d'ici à quatre ou cinq ans. Selon eux, ce scénario entraînerait la disparition de 10 % des emplois privés du département.

Aussi, les syndicats et le conseil général des Alpes de Haute-Provence continuent-ils à faire pression pour que le groupe accompagne ce plan d'aides en capital ou sous forme de prêts bonifiés pour faciliter l'implantation de nouvelles entreprises. Trois projets susceptibles de créer 110 emplois directs seraient presque bouclés.