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Les Pratiques

Les RH et les financiers de Sage aux fourneaux

Les Pratiques | Expériences & Outils | publié le : 12.04.2005 | Fanny Guinochet

La DRH de la société de logiciels de gestion Sage France a opté pour un stage de cuisine, afin d'aider les fonctions RH et finance à mieux se connaître et à mieux travailler ensemble.

Quoi de mieux pour apprendre à se connaître qu'un bon repas ? Si, a priori, la formule est classique, elle l'est un peu moins quand il s'agit de le préparer ! C'est pourtant le pari formulé par Laure Pourageaud, DRH de Sage France (1 200 salariés). Cette passionnée de cuisine, elle-même petite-fille d'une toque étoilée, a ainsi proposé au service financier et à celui des ressources humaines d'effectuer un séminaire interne d'un nouveau genre : « Nous avons revêtu toques et tabliers pour passer une journée ensemble derrière les fourneaux. »

Cultures distinctes

Choix du menu, sélection des produits au marché, préparation des plats, mais aussi, le meilleur, dégustation... c'est sous la houlette d'un chef, Marie Naël, que la quinzaine de participants s'est transformée en apprentis-cuisiniers. « Les analogies entre le monde culinaire et la vie au bureau sont multiples, explique Marie Naël. Le chef comme le manager coordonne ses troupes, doit les motiver, susciter leur créativité. Ces ateliers sont surtout l'occasion de rappeler l'importance de chaque poste, quel que soit le niveau hiérarchique. Pour que le repas se fasse, en cuisine, chacun a un rôle précis et indispensable. En entreprise, c'est la même chose. »

Pour Sage, ce séminaire consistait à rapprocher deux services, aux cultures distinctes (la finance et le social), afin d'optimiser leur façon de travailler ensemble. Quatre équipes ont été constituées, en mêlant 14 cadres des deux directions. Le groupe «optimisation de l'accueil interne et externe» devait dresser le couvert, élaborer le plan de table, et placer les convives... Ici, il s'agissait de réfléchir à la meilleure façon d'intégrer les nouveaux arrivants, avec présentation, à la fin de la journée, d'une procédure claire d'accueil.

Une activité fédératrice

Autre exemple, le groupe «création de valeur» devait plancher sur un questionnaire de satisfaction et définir les critères d'élection du meilleur plat. Ou comment réfléchir à une méthodologie d'évaluation des projets menés en interne. Et, par ricochet, se pencher sur les moyens d'anticiper les besoins, de limiter les retards et donc de gagner en efficacité. « A partir de ces éléments, nous avons, par exemple, convenu de la nécessité d'un calendrier commun aux deux services. Une solution concrète qui devrait nous faciliter le quotidien ! », précise Laure Pourageaud.

Se découvrir, mieux comprendre les attentes des uns, prendre conscience des impératifs des autres, trouver des issues communes... Entre fumets et dégustation, les langues se sont déliées, et surtout régalées. « La cuisine est très fédératrice. Exit les réticences associées au sport, où les hommes sont souvent plus à l'aise que les femmes. Ou encore les inquiétudes face au team building version karaoké, où personne n'ose... », conclut la DRH.

Auteur

  • Fanny Guinochet