Le «non» français au projet de Constitution européenne était essentiellement motivé par la dégradation de la situation sociale et les problèmes d'emploi, ce qui n'empêche pas les Français de se sentir pleinement heureux dans leur travail. Ils sont même 61 % à se déclarer satisfaits ou très satisfaits de leur activité professionnelle. C'est, en tout cas, ce qui ressort d'une enquête publiée, le 7 juin, par le spécialiste de l'intérim Kelly Services.

L'étude réserve bien d'autres surprises. En effet, dans le classement européen du bonheur au travail, les Français se retrouvant sur la deuxième marche du podium, derrière les imbattables Scandinaves (68 % d'entre eux se déclarent heureux), mais devant les Suisses (53 %), les Allemands (50 %) ou encore les Anglais (47 %). Ce sont les Néerlandais (45 %) et les Belges (35 %) qui décrochent la palme de la déprime au bureau. Autre chiffre étonnant : en France, ce sont les salariés âgés de plus de 45 ans qui sont les plus épanouis (65 %). Exit le blues des quinquas ? En outre, plus on travaille, plus on est heureux. Par nombre d'heures hebdomadaires travaillées, c'est, en effet, dans la tranche 41-50 heures que l'on trouve le plus de salariés heureux (69 %).

Selon les secteurs, on nage dans le bonheur dans l'enseignement (72 % de salariés heureux), l'administration (70 %), le tourisme et les loisirs (67 %) et dans l'industrie (65 %). La finance, en revanche, ne compte «que» 58 % d'heureux. Par fonctions, les personnes exerçant dans la comptabilité/finance (70 %) et les RH (68 %) sont les plus satisfaites. Enfin, ce n'est pas l'argent qui fait le bonheur : seuls 36 % des sondés s'estiment satisfaits de leur salaire. Pour les salariés français, le premier critère du bonheur reste l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée (64 %).