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Gérard Larcher consulte les DRH

L'actualité | L'événement | publié le : 14.06.2005 | Emmanuel Franck

Exhortés par le ministre délégué au Travail à se mobiliser pour l'emploi, les DRH estiment que les dispositifs de contrats aidés sont en nombre suffisant.

La veille du discours de politique générale de Dominique de Villepin, essentiellement consacré à la lutte contre le chômage, Gérard Larcher, ministre délégué au Travail, rencontrait les DRH de plusieurs grandes entreprises afin de mieux leur faire connaître les dispositifs de contrats aidés à leur disposition : contrats d'insertion RMA ; contrats d'apprentissage ; contrats jeunes en entreprises ; contrats de professionnalisation. Au cours de cette réunion, première d'une série qui doit s'étaler sur le mois de juin, les DRH d'Agapes, Auchan, Carrefour France, Elior, Keolis, PSA, Suez, Veolia Environnement, Bouygues, EADS, Renault et Schneider Electric ont été exhortés, une heure et demie durant, à se mobiliser pour l'emploi. PSA, qui emploie déjà 800 apprentis, s'est engagé à en recruter 200 supplémentaires. De son côté, Schneider Electric, signataire, avec d'autres grandes entreprises, de la charte de l'apprentissage (lire p. 9), a annoncé qu'il allait accroître le nombre de ses apprentis de 20 % en deux ans. Quant à Suez, il a annoncé vouloir réaliser l'insertion de 1 350 jeunes en difficulté, via les contrats jeunes en entreprise.

Meilleure coordination

Selon l'AFP, les DRH rencontrés par le ministre ont estimé que les outils existants étaient en nombre suffisant et qu'il n'était pas nécessaire d'en créer de supplémentaires. Alors que neuf d'entre eux ont déclaré rencontrer des difficultés à recruter, ils ont réclamé à l'ANPE une meilleure coordination des acteurs de l'emploi au niveau local. Ils ont, également, souhaité que l'Education nationale et les services d'orientation se mobilisent pour donner une nouvelle image de l'alternance et de l'apprentissage. A ce sujet, ils ont estimé que le nouveau contrat d'apprentissage coûtait plus cher que l'ancien. Gérard Larcher s'est engagé à examiner le problème. Les DRH ont, enfin, fait part au ministre des difficultés qu'ils rencontraient pour intégrer les demandeurs d'emploi en très grande difficulté (chômeurs depuis quatre à cinq ans).

Du 15 au 23 juin

Montreuil (93). Le pôle Cadres de l'ANPE de l'Est francilien organise des ateliers conférences sur «Les formes alternatives d'activité». Portage salarial, statut d'agent commercial, temps partagé...

<rober.delenoncourt@anpe.fr>

Du 16 au 18 juin

Bruxelles. La 5e Rencontre européenne de l'actionnariat salarié, organisée par la Fédération européenne de l'actionnariat salarié, sera consacrée aux «Bonnes pratiques de formation et d'éducation à l'actionnariat salarié». Au programme, notamment : des organisations de formation et d'éducation à l'actionnariat salarié présenteront leurs programmes (Etats-Unis, Espagne, Allemagne...). Des ateliers permettront à des prestataires de se présenter.

32 2 2 42 64 30. <www.actionnaria-salarie.bbe>

20 et 21 juin

Marseille. L'INRS (Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles) organise la 4e édition de ses Actualités prévention, en partenariat avec la Cram du Sud-Est. Le thème choisi, «Facteurs organisationnels en santé et sécurité» sera décliné selon trois axes : transport, logistique ; sous-traitance, maintenance ; système de management de la sécurité. Pour chacun d'eux, des experts de la Cram et de l'INRS interviendront au cours d'ateliers et de tables rondes. Les bonnes pratiques d'entreprises en matière de conditions de travail et de prévention seront également présentées.

03 83 50 20 22. <www.inrs.fr>

Le Code du travail revisité

Le gouvernement prend des risques. Alors que les syndicats avaient averti Dominique de Villepin, lors de leur rencontre, le 6 juin dernier, que toute remise en cause du droit du travail déclencherait une forte riposte concertée, ils semblent n'avoir été que peu entendus. Deux mesures, en particulier, égratignent sévèrement certaines dispositions du code du travail.

La première concerne les très petites entreprises (TPE), à qui le Premier ministre a proposé un «contrat nouvelle embauche» et ce, dès le 1er septembre. Ce nouveau contrat de travail à durée indéterminée « prévoira une période d'essai plus longue, d'une durée de deux ans, adaptée au rythme de développement des petites entreprises », a expliqué le Premier ministre, qui s'est empressé, pour rassurer les syndicats, de promettre « de nouvelles garanties au salarié » sous la forme d'un « complément d'allocations chômage », d'un accompagnement personnalisé et de la mobilisation de moyens de reclassement en cas de rupture du contrat.

Par ailleurs, il revisite les seuils d'effectifs en permettant que l'embauche de jeunes de moins de 25 ans ne rentre plus dans le décompte des seuils d'effectifs de 10 et 50. Une bonne nouvelle pour les entreprises à la frontière de ces seuils. En effet, la donne change dès lors que le nombre de salariés atteint le chiffre 11. Au-delà, l'élection de délégués du personnel est rendue obligatoire. Le seuil a aussi une incidence sur les indemnités de rupture. Une entreprise de moins de 11 salariés, qui licencierait sans cause réelle et sérieuse, voit les dommages et intérêts, décidés par le juge, évalués en fonction du préjudice subi. Au-delà de 11, ces dommages et intérêts égalent, selon la règle, six mois de salaire de l'intéressé (s'il cumule au moins deux ans d'ancienneté).

De nouvelles obligations apparaissent également, dès lors que l'entreprise franchit la barre des 50 salariés. La mise en place d'un comité d'entreprise devient obligatoire, tout comme l'élection de délégués syndicaux, la négociation annuelle obligatoire et la participation.

Auteur

  • Emmanuel Franck