Lors de la réunion paritaire du 21 juin, consacrée à la négociation sur la pénibilité au travail, la délégation patronale a transmis aux partenaires sociaux un projet d'accord de cinq pages comprenant trois parties - «amélioration des conditions de travail», «pénibilité» et «stress lié au travail» - et 14 articles.

L'un des articles donne une définition de la pénibilité. Elle « résulte de sollicitations physiques et psychiques de certaines formes d'activités professionnelles, qui laissent des traces durables, identifiables et irréversibles sur la santé des salariés ». Parmi les facteurs «objectifs» de la pénibilité, l'article 8 cite « des efforts physiques marqués », un « environnement agressif » ainsi que et « certains rythmes de travail ».

Le texte, ficelé par le Medef, a cependant laissé les organisations syndicales sur leur faim. Premier grief : ce projet d'accord ne fait nullement mention des possibilités de départs anticipés pour les salariés ayant exercé des métiers pénibles. Or, selon Joseph Thouvenel, de la CFTC, « le coeur du problème, c'est l'article 12 de la loi Fillon sur les retraites : le législateur nous a demandé de prévoir les modalités d'un départ anticipé ». En outre, les syndicats ont regretté que la négociation soit renvoyée aux branches professionnelles et aux entreprises. Une quatrième séance de négociation est prévue le 27 septembre prochain.