Outre-Manche, le mot d'ordre est actuellement à la minceur et au bien-être. Lancées d'abord au sein des écoles, les campagnes de promotion du «bien-manger» et du «bien-être» gagnent peu à peu le monde des entreprises, et en particulier les sociétés de conseil. « Nous sommes très conscients que nos salariés sont des atouts et pas simplement des ressources, commente Nicky Mayor, responsable corporate responsibility au sein d'Ernst & Young à Londres. C'est pourquoi nous avons décidé de multiplier les initiatives afin de les aider à travailler sur leur bien-être. »

Parmi ces initiatives, la société de conseil a encouragé les salariés à faire du sport, en finançant une partie des frais d'inscription dans une salle de gym attenante au siège d'Ernst & Young à Londres. Le recours à la kinésithérapie ainsi qu'à la réflexologie est aussi vivement encouragé par la société, qui fait appel à des professionnels extérieurs pour effectuer les soins.

Les repas ont également été revisités, avec l'aide de diététiciens, afin de favoriser la réalisation de menus équilibrés. « Nous organisons des séminaires au cours desquels nous expliquons à nos salariés les bienfaits de certains aliments et, en particulier, les apports énergétiques de chacun », poursuit Nicky Mayor. Dernièrement, la société a organisé une campagne «Eat for Energy», qui incluait une série de présentations sur l'impact de la nourriture et de l'exercice physique. Au programme également, des semaines consacrées aux problèmes de dos et à la manière de les éviter.

Ernst & Young n'est pas la seule société de conseil à mettre en place ce type d'initiatives. Deloitte a, ainsi, récemment créé un centre de soins, au sein de son siège londonien, destiné à aider les salariés à mieux gérer leur stress ; le centre propose, notamment, des massages et différents traitements de beauté à des prix intéressants.

La société a également l'intention d'étendre ce programme à des traitements plus en relation avec la santé, comme ceux contre le cholestérol, et envisage, dès ce mois-ci, de remplacer les traditionnels gâteaux et biscuits par des en-cas équilibrés au cours des réunions de bureau.

Le terme d'obésité n'est jamais mentionné. Pourtant, l'existence de ces programmes est à mettre en relation avec un fléau qui touche la Grande-Bretagne. Ainsi, les niveaux d'obésité y ont triplé durant les vingt dernières années et, selon le National Audit Office, un adulte sur cinq est aujourd'hui considéré comme obèse. En 2001, une étude a montré que l'obésité était responsable de 18 millions de jours d'absence par an outre-Manche. Soit une perte de productivité équivalant à 12 milliards de livres par an...