Le plan de sauvegarde pour l'emploi, actuellement en discussion à l'usine de Ford Aquitaine Industries (FAI), pourrait comprendre 400 suppressions de poste dont 250 préretraites.
Confrontée à l'érosion du carnet de commandes, la direction de Ford Aquitaine Industries (FAI), implantée à Blanquefort, près de Bordeaux, a annoncé 400 suppressions de poste sur un total de 3 200 salariés.
Pour amortir le choc social, la direction a lancé une concertation avec les organisations syndicales sur les modalités d'un plan de préretraites volontaires pour un maximum de 250 personnes. Ce plan, financé à 100 % par Ford, s'adresse aux ouvriers de plus de 55 ans. Il devrait être conclu d'ici à la fin décembre 2005.
« C'est un gros coup pour le personnel », a indiqué Patrick Heinrich, du syndicat Unsa, craignant également des répercussions sur les 1 500 emplois induits par Ford dans la région.
Selon la CGT, qui conteste ce plan, l'entreprise compte plus de 343 personnes de plus de 55 ans. « Les préretraites seront des salariés volontaires qui ne toucheront que 65 % de leur salaire annuel brut », indique Philippe Poutou, délégué de la centrale, précisant que le financement de 250 départs en préretraite représente, pour l'entreprise, une enveloppe de « 30 millions d'euros ».
Le maire PS de Blanquefort, Vincent Feltesse, a souhaité, de son côté, une table ronde avec l'ensemble des pouvoirs publics, la direction de Ford ainsi que les représentants des salariés.