Le statut de stagiaire en entreprise est remis en cause par des jeunes diplômés qui s'estiment exploités. Leur manifestation du 2 novembre devrait être suivie d'une prochaine grève, le 24.
Le stagiaire, première variable d'ajustement des entreprises, avant l'intérimaire et le salarié : c'est pour dénoncer la substitution des stages au salariat, et l'exploitation de ces travailleurs sans contrat qu'une centaine de stagiaires ont défilé à Paris le 2 novembre. D'autres actions sont prévues au cours du mois, dont une grève des stagiaires, le 24.
Si l'effectif déployé était encore modeste, une vague de grogne, de son côté, est en train de grandir dans les entreprises de France sur les conditions d'accueil proposées aux stagiaires, et dont le blog Internet* se fait l'écho en accumulant les témoignages.
« Stages gratuits ou à 300 euros maximum par mois pour des bac + 7, périodes renouvelées, succession de stagiaires sur un même poste : les entreprises ne se privent pas d'exploiter un réservoir de 800 000 jeunes très motivés », selon les initiateurs du mouvement.
En juillet dernier, un rapport du Conseil économique et social demandait le « réexamen des conditions statutaires des stages en entreprises ». Mais, celui-ci est, pour l'instant, resté lettre morte.
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