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L'actualité

L'heure des bilans

L'actualité | L'événement | publié le : 15.11.2005 | Anne Bariet

Situation financière, Pare et expérimentations privées de retour à l'emploi... La première séance de négociations sur les nouvelles règles de l'assurance chômage a surtout permis de dresser un état des lieux avant d'entrer dans le vif des débats.

Pas de sujets qui fâchent. Le premier round des négociations, qui s'est tenu le 8 novembre, au Medef, a surtout permis de faire le point sur les finances de l'Unedic.Selon les experts de l'assurance chômage qui attendent, pour cette année, 76 000 chômeurs de moins et 73 000 créations d'emploi, le cumul des déficits atteindrait 13,6 milliards d'euros, avant de refluer à 11,8 milliards fin 2007 et à 7,1 milliards fin 2008.

Renforcement du suivi des chômeurs

Les partenaires sociaux ont, ensuite, pris connaissance des premiers résultats des expérimentations de renforcement du suivi des chômeurs (Ingeus à Lille et à Rouen, Adecco dans le Rhône, la Loire et la Drôme, BPI et Altédia en Provence-Alpes-Côte d'Azur ou en partenariat avec l'Apec dans l'Ouest francilien et le Bas-Rhin).

Selon l'Unedic, ces expériences sont positives puisque les chômeurs qui bénéficient d'un accompagnement renforcé reviennent plus vite à l'emploi. C'est également l'avis de Denis Gautier-Sauvagnac, du Medef. Mais, pour Mourad Rabhi, négociateur pour la CGT, « 60 % des demandeurs d'emploi qui sont repartis vers l'emploi ont obtenu des contrats de moins de six mois ».

Par ailleurs, le coût du reclassement est différent ; 500 euros en moyenne par demandeur d'emploi suivi par l'ANPE, 3 600 à 6 000 euros pour un allocataire accompagné par un cabinet privé. Pour l'Unedic, les premiers enseignements conduisent à « envisager une extension » de ces parcours en 2006. Une extension qui pourrait entraîner une évolution des affectations des enveloppes financières de l'Unedic destinées au retour à l'emploi.

Le problème est que, sur 100 chômeurs en grande difficulté à qui est faite la proposition d'un tel accompagnement, un tiers seulement l'acceptent, un autre tiers le refusent avec, semble-t-il de bonnes raisons, un tiers sans explication valable...

Les effets bénéfiques du Pare

Enfin, les partenaires sociaux ont également examiné un bilan du Pare (Plan d'aide au retour à l'emploi). Ce dispositif, mis en place en 2001, aurait permis de limiter la progression de la durée du chômage : sans le Pare, en moyenne, entre 2002 et 2003, le nombre de jours de chômage aurait progressé de 38 au lieu de 29.

Par ailleurs, les premiers résultats laissent apparaître une très faible consommation des enveloppes affectées aux contrats de professionnalisation. Globalement, 88 % de l'enveloppe financière dédiée au Pare a été utilisée en 2004, que ce soit à travers des formations, des aides à la mobilité ou des aides dégressives accordées aux employeurs.

Patronat et syndicats ont prévu de se retrouver le 23 novembre pour entrer dans le vif du sujet. Une troisième rencontre est déjà fixée au 1er décembre.

Auteur

  • Anne Bariet