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Les Pratiques

Les JO de Turin, côté RH

Les Pratiques | Expériences & Outils | publié le : 06.12.2005 | Marie-Noëlle Terrisse, à Milan

Le comité d'organisation des Jeux olympiques de Turin de février 2006 fait face à de nombreux défis : il a géré l'intégration d'un personnel en croissance de 100 % chaque année et s'attaque désormais au volet reclassement pour ces passionnés qui avaient presque tous un emploi auparavant.

Les Jeux olympiques d'hiver de Turin, qui se tiendront en février 2006, ne représentent pas seulement un défi sportif : la gestion du comité d'organisation (Toroc), né avec quelques personnes en 1999, est une gageure en matière de ressources humaines. « Les effectifs ont pratiquement doublé chaque année : nous comptions 400 personnes fin 2003, 800 fin 2004 et plus de 1 500 sont prévues durant la période des Jeux », explique Donatella Isaia, responsable de la sélection et de la gestion du personnel au Toroc.

Pénurie de compétences

Les dirigeants et cadres ont été les premiers recrutés. Le Toroc n'a pas eu de difficultés pour attirer des responsables, mais a dû faire face à une pénurie de compétences. « Les derniers JO en Italie remontaient à 1960 : nous avons donc dû recruter à l'étranger environ 20 % de notre personnel, pour l'essentiel, les profils spécifiquement liés aux Jeux. Nous avons aussi dû adapter les compétences provenant du monde de l'entreprise à nos exigences », explique Donatella Isaia.

Au fur et à mesure que l'échéance se rapprochait, des profils plus «classiques» ont été recrutés, en terminant, cette année, par des «juniors» et des jeunes diplômés. « 80 % de notre personnel avait déjà un emploi au moment de son recrutement et beaucoup ont quitté un CDI pour nous rejoindre. Il s'agit, pour eux, de vivre une expérience professionnelle unique, et ils arrivent, en général, fortement motivés », souligne Donatella Isaia.

Les premiers embauchés ont été recrutés en CDI, la législation italienne ne permettant pas de contrats à durée déterminée sur une période aussi longue. D'autres sont en CDD, d'autres encore ont un contrat de collaboration lié au projet. Tous devront quitter leur poste après les Jeux. Adecco, sponsor des JO de Turin, a donc pour mission d'organiser un programme de reclassement baptisé «Next» (qui exclut les derniers recrutés, ceux qui sont arrivés après juin 2005). « Nous entendons aider les personnes à valoriser le «professionnalisme olympique», comme le fait de travailler sur un objectif à échéance fixe, sur un événement international, dans un milieu diversifié », explique Valentina Chiesa, «project manager» d'Adecco pour les JO.

675 volontaires

L'adhésion à Next est volontaire et a attiré environ 675 personnes. Celles-ci bénéficient de deux sessions de formation et de deux entretiens individuels. Adecco a également patronné la sélection et la formation des 20 000 volontaires qui s'activeront durant les Jeux, sur 350 types d'emplois. Avec les 1 500 permanents, ils devront faire fonctionner impeccablement la machine deux semaines durant. Un défi qui couronnera une entreprise pas comme les autres.

Auteur

  • Marie-Noëlle Terrisse, à Milan