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Les Pratiques

Les recalés des JO se reclassent

Les Pratiques | Expériences & Outils | publié le : 17.01.2006 | Emmanuel Franck

Recalé par le Comité international olympique, le 6 juillet 2005, «Paris 2012» a dû immédiatement penser à reclasser ses collaborateurs. Un reclassement qui s'est révélé plutôt rapide.

Après la sélection de Londres, les 36 salariés du GIP Paris 2012, créé pour soutenir la candidature de Paris aux jeux Olympiques de 2012, ont été pris en charge par Amplitude, la filiale du groupe Vedior France dédiée au développement du capital humain. Si le directeur général du GIP, Philippe Baudillon, s'est replacé seul à la direction générale de France 2, les 36 autres collaborateurs du GIP ont eu recours aux services du cabinet.

Niveau élevé de formation

A l'heure actuelle, 25 d'entre eux ont trouvé « une situation », fait savoir Pol de la Pintière, directeur du département recrutement et mobilité d'Amplitude. Parmi eux, quatre ont créé leur entreprise ou leur centre de profits, les 21 autres sont salariés, « en général en CDI », principalement dans les secteurs de la communication et du sport. Les 11 qui ne sont pas encore reclassés sont, pour 7 d'entre eux, « en recherche active d'emploi ». Les 4 autres entament une reconversion professionnelle, ou viennent de se signaler au cabinet. Au final, « le reclassement a été plutôt rapide », déclare Pol de la Pintière. En outre, il estime que ceux qui sont encore en recherche d'emploi devraient en retrouver un rapidement.

Il faut dire que les profils des collaborateurs du GIP ne sont pas de ceux qui posent des difficultés. Le niveau de formation est élevé : en général, bac +5 et grandes écoles. Et les deux ans au service de la candidature de Paris constituent une bonne carte de visite. Outre que les salariés du GIP bénéficient de l'important rayonnement du projet, ils peuvent faire valoir « une expérience enthousiasmante dans un environnement international soumis à de fortes pressions ».

Projet hors normes

Les difficultés qu'ils ont rencontrées sont, en fait, de deux ordres. D'une part, « ils doivent faire face à un a priori des entreprises qui pensent qu'ils viennent du monde du sport, alors que leurs métiers sont des plus divers : communication, marketing, commerce, finance, bâtiment... », explique Pol de la Pintière. D'autre part, il leur a fallu se mettre dans l'état d'esprit de rechercher du travail, après deux ans passés à mener un projet hors normes, terminé par un échec que personne n'attendait.

« La difficulté est de surpasser une période de deuil, puis de leur trouver un poste aussi exaltant », analyse Pol de la Pintière, qui met en avant l'accompagnement personnalisé fourni par Amplitude. Six personnes, dont trois consultants, sont mises à la disposition des 36 demandeurs d'emploi. Ces moyens, le fait que le cabinet était déjà intervenu, antérieurement, pour reclasser deux collaborateurs du GIP, ainsi que ses tarifs, semblent expliquer la sélection d'Amplitude au terme d'un appel d'offres.

Si Pol de la Pintière ne dévoile pas le montant du contrat signé par Amplitude, il reconnaît que cette opération « n'est pas rentable », et qu'il « n'aurait pas signé s'il ne s'était agi de Paris 2012 ».

Auteur

  • Emmanuel Franck