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Enquête

Un outil de qualité

Enquête | publié le : 11.04.2006 | V. Q.

Au-delà des référentiels qualité, les référentiels métiers peuvent constituer un outil d'amélioration du professionnalisme et de visibilité vis-à-vis des clients potentiels.

L'idée est apparue en région, là où les cabinets de conseil sont le plus atomisés, portée par les prescripteurs traditionnels de conseil que sont les chambres de commerce et d'industrie et les directions régionales de l'industrie (Drire). « Dès 1998, les Drire et les CRCI avaient émis le voeu que, dans les régions, les consultants se constituent en associations professionnelles et mettent en avant des référentiels, rappelle Louis Perchais, responsable de la formation et du développement à l'IDCE (Institut pour le développement du conseil d'entreprise) d'Angers. Les référentiels doivent faire connaître les règles de fonctionnement et de déontologie et les pratiques. »

Des modèles existent à l'étranger

Si le regroupement s'est progressivement mis en place, notamment sous la bannière de l'Ufarco, les référentiels de compétences sont encore objets de réflexion et de discussions. « C'est un travail difficile, car les processus ne sont pas forcément les mêmes d'un domaine du conseil à l'autre, et il n'est pas évident pour des associations à vocation généraliste de s'y atteler. Cela relèverait davantage de chaque branche de conseil, animée par les syndicats - CICF ou Syntec Conseil », indique Monique Lévy, présidente de l'Ufarco.

Pourtant, des modèles existent à l'étranger. Les Canadiens ont bâti un référentiel de compétences prenant en compte la formation initiale, la formation continue, les pratiques professionnelles, déontologiques, etc. « Si la profession du conseil n'y est pas une profession à ordre, de très nombreux marchés ne sont accessibles qu'au consultant relevant de ce référentiel », explique Louis Perchais. Son propre institut, qui forme des cadres au conseil, a mis en place, pour des consultants en activité, un référentiel de compétences précis pour l'accès au diplôme (diplôme de niveau II homologué par l'Etat) par la validation des acquis de l'expérience. Exemples de compétences listées : la capacité à contractualiser ; la capacité à intervenir de façon organisée ; la capacité à se soumettre à l'évaluation des clients de façon régulière et systématique, etc.

Enrichissement

La boucle est bouclée lorsque l'outil RH qu'est le référentiel de compétences devient le référentiel d'une certification de qualité. C'est le cas de la norme NF services, délivrée pour les métiers du conseil par l'Afaq/Afnor. Dominique Bienfait, dirigeant d'un cabinet parisien de conseil en recrutement, qui a obtenu cette certification en 2005 (sur le métier du conseil en recrutement), estime que « la démarche de certification, en tant qu'elle remet à plat les procédures et les méthodes, enrichit le métier et le tire vers le haut, y compris en termes de prix ».

Mutualisation des pratiques RH

En effet, un cabinet certifié se positionne dans une relation où le conseil domine (par exemple, pour évaluer le prix du poste, faire une étude sur la fonction proposée, etc.) plutôt que le quantitatif (trouver des CV). Sur le plan des RH, les pratiques étant homogénéisées, leur mutualisation par les différents consultants est facilitée. Avec des procédures écrites, l'intégration des nouveaux entrants et le management sont également facilités. « Nous avons un entretien annuel qui prend appui sur le référentiel de la norme, illustre Dominique Bienfait, qui estime que, si « toutes les procédures de certification ont pour objectif de clarifier la relation avec le client, cela rejaillit sur la relation employeur/employé ».

Auteur

  • V. Q.