Le colloque «Economie du handicap», coorganisé par le CNRS (UMR Matisse) et l'Institut fédératif de recherche sur le handicap, a réuni des chercheurs, des experts et des acteurs publics et privés, au moment même où le Parlement débattait de l'égalité des droits et des chances, de la participation et de la citoyenneté des personnes handicapées.

Faisant suite à ce colloque, cette publication, coordonnée par Annie Triomphe, économiste et directrice de recherche à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), devrait permettre de mieux appréhender dans leur complexité les aspects économiques du handicap.

Une première partie est consacrée à une réflexion sur la justice sociale et le handicap. Une deuxième englobe l'examen du marché du travail et la participation des handicapés à la vie sociale. La troisième partie examine le rôle économique des acteurs associatifs aux niveaux micro et macroéconomiques.

Ces textes ne se veulent pas seulement un état des lieux de la réflexion sur le handicap, ils permettent aussi de soulever des questions essentielles concernant, notamment, la «production domestique», c'est-à-dire le travail bénévole supporté tant par les familles que par les associations.

Ce travail invisible, qui implique souvent qu'une personne de la famille (généralement la mère) abandonne son emploi pour se consacrer au service du handicapé, fausse parfois la donne économique puisqu'il tend à faire croire que le maintien à domicile des personnes handicapées est moins onéreux que leur placement en institution.