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Les Pratiques

Dialogue franco-américain chez Schneider

Les Pratiques | Expériences & Outils | publié le : 16.05.2006 | Caroline Talbot, à New York

L'Américain Martin Hanna, le nouveau responsable de la communication interne chez Schneider Electric, a découvert les subtiles différences entre son équipe française et lui. Et tous ont suivi une formation multiculturelle pour mieux se comprendre.

Depuis quelques mois, Martin Hanna vit la grande aventure de l'Américain à Paris. Ce responsable de la communication interne du groupe Schneider Electric a passé vingt ans de sa vie professionnelle à Chicago. Lorsqu'on lui a proposé de venir animer une équipe de huit personnes à Paris, il a accepté avec enthousiasme. Et a ainsi découvert l'étendue des différences culturelles entre les salariés français et les américains. « Les relations avec un cadre américain, ce peut être encore plus étonnant qu'avec un Asiatique, note Monique Touzot Diaz, responsable de la communication managériale dans le service. On parle tous anglais, on se dit qu'on pense tous à peu près de la même manière. » Mais ce n'est pas le cas.

Mieux s'insérer

Aidé par le groupe d'experts d'Eaton Consulting, Marty Hanna a pu identifier l'écart de perception entre son équipe et lui. En vertu d'une politique globale du groupe Schneider Electric, tous les cadres supérieurs américains de passage en France suivent cette formation multiculturelle, censée aider les expatriés à mieux s'insérer dans leur nouvel environnement. Ils ont d'abord un jour de formation avec leur famille pour apprendre quelques «tuyaux» : faire ses courses, sélectionner un téléphone portable, choisir un abonnement Internet... Puis, vient une autre journée, axée sur le bureau. « Nous avons des sessions qui soulignent, étape par étape, les différences d'approches et de valeurs, explique Erin Meyer, directrice d'Eaton Consulting en France. Nous mettons en évidence le «gap» entre la culture du travail et des relations du manager américain et les références de son nouveau pays. Par exemple, le cadre américain habille toutes ses critiques d'observations positives. Il a été formé comme ça. » Le Français, en revanche, va droit au but.

Séances de coaching

Le programme se poursuit par des séances de coaching pour mettre au point une stratégie efficace. « Il ne faut pas essayer de devenir français », reprend Erin Meyer. La consultante préfère que l'expatrié s'explique : sur son style de management, sur son «fonctionnement» personnel... et prenne le temps de construire des relations avec son équipe. « L'Américain type se concentre vite sur son travail. Il s'assoit devant son PC et mange des sandwichs au bureau, raconte Erin Meyer. Je lui suggère toujours d'investir au moins 25 % de son temps à parler avec les autres. Cela paiera sur le long terme. » Marty Hanna a suivi le conseil. Le manager a appris à s'expliquer, montré sa volonté de prendre des décisions partagées... Et la communication s'est améliorée. « Aujourd'hui, on va plus vite, approuve Monique Touzot Diaz, tout en restant en alerte : au besoin, on reformule, on pose des questions. »

Auteur

  • Caroline Talbot, à New York