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L'actualité

Un premier bilan du gouvernement

L'actualité | publié le : 06.06.2006 | Martine Rossard

Le plan quinquennal de santé au travail se concrétise peu à peu et doit se décliner bientôt au niveau régional.

Lancé en février 2005, le plan gouvernemental Santé au travail 2005-2009 est en ordre de marche. Parmi ses mesures phares : le département «santé travail», créé au sein de l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset), compte désormais dix scientifiques. Dix autres recrutements sont prévus. Le 24 mai dernier, l'Afsset a signé avec l'INRS (Institut national de recherche et de sécurité) une convention visant à favoriser les synergies entre les deux organismes.

17 projets de recherche

Visitant l'agence à cette occasion, le ministre du Travail, Gérard Larcher, a évoqué le renforcement de la réglementation concernant l'utilisation, dans l'industrie, de cinq produits chimiques toxiques sur lesquels travaille l'agence. Il a, en outre, confirmé la sortie imminente d'un décret autorisant les inspecteurs du travail à arrêter une activité en cas de risque chimique non maîtrisé.

Devant le Conseil supérieur de prévention des risques professionnels (CSPRP), le ministre a salué le lancement de 17 projets de recherche sur le thème des risques professionnels et la mise en place de quatre pôles régionaux pluridisciplinaires. Il a aussi annoncé son intention d'intervenir en faveur de l'interdiction mondiale de l'amiante, lors de la Conférence internationale du travail, qui, sous l'égide de l'OIT, s'achève le 16 juin prochain.

La mise en oeuvre du plan Santé au travail s'illustre également par la création, sur 2005 et 2006, de quinze cellules régionales d'appui à l'inspection du travail, réunissant ingénieurs de prévention et médecins-inspecteurs. Ainsi que par le lancement de contrats d'objectifs expérimentaux en vue de programmes en entreprise sur les risques émergents et sur l'amélioration des conditions de travail.

Comités régionaux

Par ailleurs, des comités régionaux de la prévention et des risques professionnels devraient, dès l'automne, associer acteurs publics et privés et travailler à des «plans régionaux d'action en santé au travail». Pour la Fnath (Associations des accidentés de la vie), ces plans n'auront d'intérêt « que s'ils sont élaborés avec l'ensemble des partenaires, dont les associations de victimes, en lien direct avec les plans régionaux de santé publique ».

S'agissant du CSPRP, Gérard Larcher lui a promis « plus de marges d'initiative » à travers une capacité de saisine sur les sujets relatifs à la santé et la sécurité au travail. Il s'est, par ailleurs, félicité d'une évolution « globalement positive » des accidents du travail sur vingt ans. Mais il a jugé préoccupantes les hausses des accidents graves (51 789 déclarés en 2004, +6,2 %) et des maladies professionnelles (44 614 reconnues en 2003, +7 %) dans le secteur privé. D'où son souhait d'une meilleure prévention en entreprises, tant par le biais de la tarification des AT-MP que par l'engagement des organismes professionnels.

Auteur

  • Martine Rossard