Quatre syndicats majoritaires d'Euro Disney ont fait valoir, le 15 juin, leur droit d'opposition à l'accord sur l'aménagement du temps de travail signé, le 6 juin, par trois syndicats minoritaires. La CFTC, la CFDT, FO et l'Unsa, représentant 58 % des voix aux dernières élections professionnelles, ont rejeté le texte de la direction - approuvé par la CGT, la CFE-CGC et le syndicat indépendant Sipe -, qui ne s'appliquera donc pas. Un premier projet d'accord, proposé aux syndicats fin mars, n'avait recueilli aucune signature. Les 12 300 salariés d'Euro Disney concernés restent donc soumis au précédent accord d'aménagement du temps de travail, datant de 1999.

Les syndicats opposants reprochent essentiellement au projet d'accord qui leur était soumis d'introduire davantage de flexibilité et de réduire, pour les cadres, le nombre de jours de RTT (JRTT) de 23 à 15. « Le nombre maximum quotidien d'heures travaillées serait passé de 10 à 12. En outre, la direction aurait eu la possibilité de décider du temps de travail des salariés, au jour le jour, selon la fréquentation du parc », fait valoir Eric Bar, délégué syndical FO.

« Les heures supplémentaires auraient été payées dès la 36e heure et l'utilisation des JRTT plus souple », souligne, de son côté, Richard Leclerc, responsable de la branche loisirs à la fédération Inova (hôtels, restaurants, parcs de loisirs...) de la CFE-CGC. Selon lui, les cadres étaient demandeurs de « 15 à 18 JRTT », parce qu'ils ne parviennent pas à consommer les 23 qui leurs sont attribués, et parce qu'ils sont conscients de la « difficile situation financière » de leur entreprise. La demande d'opposition doit maintenant être validée par le tribunal de grande instance.