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Les Pratiques

Genzyme réfléchit au «PRI» d'une formation

Les Pratiques | Expériences & Outils | publié le : 10.10.2006 | Aurore Dohy

Pour cette filiale d'une entreprise américaine de biotechnologie, la réforme est l'occasion de renforcer le rôle du binôme manager/salarié dans l'élaboration des projets de formation, grâce à une méthodologie baptisée PRI.

Le «PRI» d'une formation ? Une nouvelle méthodologie imaginée par la DRH de Genzyme (200 salariés, 151 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2005) pour aider les managers à structurer les demandes de formation. «P» comme Prioriser, c'est-à-dire classer la formation dans la catégorie 1, 2 ou 3 du plan. «R» comme Raison du choix : la formation répond-elle à un projet de société ou à un projet personnel ? «I» comme Indicateurs de performance : en définissant des objectifs avec le salarié, le manager initie une réflexion sur l'efficacité des actions conduites.

Managers, partenaires incontournables

Chez Genzyme, qui dédie, chaque année, près de 5 % de sa masse salariale à la formation, la volonté de laisser les opérationnels maîtres du jeu sur ce terrain est bien ancrée : chaque business unit gère son propre budget formation et les annuelles «appréciations de performance» prévoient toujours un volet formation. « La réforme est l'occasion de professionnaliser encore ces pratiques, précise Agathe Chalandard, responsable développement et recrutement. Avec deux objectifs : responsabiliser les salariés sur leur parcours professionnel et faire des managers les partenaires incontournables de la construction des projets. »

Signé le 22 mai dernier par le CE, un accord précise la méthodologie «PRI», les axes prioritaires du DIF ou la prise en charge du bilan de compétences. Néanmoins, la procédure PRI n'a pas vraiment de support technique ni de formulaire. Le service qualité y travaille.

Enseignement spécifique

Par ailleurs, déjà formés à la réforme en général, les managers recevront un enseignement spécifique à la nouvelle procédure ce mois-ci. Quant aux «indicateurs de performance», ce sont les objectifs pédagogiques de chaque formation. Est-ce que celle-ci trouve des applications au quotidien ? Permet-elle de mieux répondre aux demandes du service ? Si les objectifs ne sont pas tenus, ils permettront de revoir l'organisation des formations.

Pour compléter le dispositif, la DRH travaille sur la conception d'un passeport formation. Chaque salarié devrait en être doté d'ici à la fin de l'année. Et une brochure explicative DIF et VAE a été adressée à chaque salarié. « La «double compétence» est essentielle, explique Agathe Chalandard. Nous souhaitions rappeler que la VAE peut faire gagner beaucoup de temps. » Pour l'heure, malgré quelques retours positifs, aucune procédure n'a encore été engagée. Quant au DIF (un seul dossier en 2006 pour un MBA), les demandes devraient être stimulées par la récente définition des axes prioritaires : formations diplômantes et anglais. Dans cet environnement anglophone, chacun pourra ainsi prétendre à une réelle formation linguistique.

Auteur

  • Aurore Dohy