E & C : La Fédération française du bâtiment a organisé, le 20 octobre dernier, « les 24 heures du bâtiment ». Pouvez-vous présenter cette manifestation ?

B. D. : Du 20 octobre au matin jusqu'au lendemain matin 6 heures, nous avons réservé, au Parc omnisports de Paris-Bercy, un espace totalement dédié à nos adhérents et à leurs invités. Quelque 13 000 d'entre eux s'y sont rendus. Ils ont pu visiter différents stands et participer à diverses rencontres sur, par exemple, les jeunes, les femmes, la formation, les compétences et tous les sujets d'actualité concernant nos métiers. Et, clou du spectacle, nos visiteurs ont pu assister à un concert de Johnny Halliday. Cette manifestation conviviale s'est prolongée le 21 octobre pour l'accueil du grand public, notamment des étudiants en formation «bâtiment». Ainsi, 250 étudiants de grandes écoles de commerce intéressés par la reprise d'entreprise étaient présents. Un sujet particulièrement sensible puisque nous savons que, au cours des dix prochaines années, 50 000 entreprises seront cédées.

E & C : Cet événement a donc été un succès. Mais qu'en est-il, plus globalement, de l'attractivité de votre secteur ?

B. D. : Elle est bonne. Nous ne vivons pas, en effet, de pénurie, grâce, notamment, aux efforts déployés en matière de formation. Nous formons suffisamment de personnes dans les centres d'apprentissage et dans les lycées professionnels, de l'ordre de 110 000 chaque année. Aujourd'hui, les besoins de recrutement du secteur se chiffrent à hauteur de 100 000 pour 30 métiers. A cela s'ajoutent les augmentations réelles consenties pour les salaires dans la production. Nos minima salariaux ont, ainsi, enregistré une hausse de plus de 30 % en cinq ans. Et c'est sans compter les améliorations continues en matière de conditions de travail, d'hygiène et de sécurité. Nous sommes également attentifs à améliorer l'accueil des jeunes dans les entreprises et avons mis en place pour nos adhérents une démarche compétences.