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La chasse aux poussières de bois se poursuit

L'actualité | publié le : 07.11.2006 | Christian Robischon

Si le niveau d'exposition des salariés aux poussières de bois baisse, de nouveaux risques se font jour, ont rappelé des experts européens, réunis fin octobre à Strasbourg, par l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS).

En France, 310 000 salariés sont exposés aux poussières de bois, qui constituent la deuxième cause de cancers professionnels derrière l'amiante. Asthmes, autres allergies respiratoires et dermatites portent, en outre, à une centaine par an le nombre de maladies professionnelles reconnues déclenchées par ces poussières.

Les spécialistes de la question, réunis fin octobre à Strasbourg par l'INRS, s'attendent à une diminution de ces pathologies. En effet, le niveau moyen d'exposition est passé, en quinze ans, de 5 mg par mètre cube d'air à un peu plus de 1 mg/m3, valeur limite réglementaire en France.

Reste que plus d'un actif exposé sur deux dépasse ce seuil, et que la baisse pourrait être remise en cause par de nouveaux risques liés, notamment, au traitement des déchets de bois ou au recours accru aux panneaux de particules, présumés plus nocifs que les bois naturels. De plus, « les risques s'étendent à l'industrie du cuir à cause des tanins, mais aussi à la sidérurgie », rappelle Raymond Vincent, de l'INRS.

Prévention

L'action de prévention ne doit donc pas se relâcher, sachant que ses outils sont bien identifiés. Les ventilations dans les ateliers constituent la première protection. S'ajoutent les masques filtrants, les «douches» d'air propre autour de l'opérateur, les captages des copeaux et sciures à la source... Gros émetteur de poussières, le ponçage peut être réduit en augmentant la précision de l'usinage. Pour le dépistage, la consultation ORL annuelle est recommandée, tandis que le scanner des sinus donne des résultats prometteurs.

Auteur

  • Christian Robischon