logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Les Pratiques

Un DIF de 24 heures aux ASF

Les Pratiques | Expériences & Outils | publié le : 27.02.2007 | Rodolphe Helderlé

L'accord formation, signé unanimement, le 9 janvier dernier, aux Autoroutes du sud de la France (ASF), améliore le cadre légal du DIF, augmente l'enveloppe financière globale et prévoit une indemnisation des formateurs occasionnels. Un préalable à un prochain accord de GPEC.

Il aura fallu dix-huit mois pour que les partenaires sociaux d'ASF s'entendent sur un accord formation. La direction avait, en effet, conditionné la mise en oeuvre de cet accord à une signature unanime des syndicats. L'accord ne se contente pas de la stricte application du Code du travail en matière de DIF. Ainsi, c'est exclusivement sur le temps de travail que les 6 000 salariés exerceront leur DIF avec maintien du salaire. Le crédit du DIF passe, en outre, de 20 à 24 heures par an. Les temps partiels voient leurs droits à DIF majorés de 25 %. Le personnel handicapé, les plus de 45 ans et les salariés en période de professionnalisation pourront anticiper leur droit à DIF. Tous ceux qui justifieront d'un crédit DIF de 80 heures pourront anticiper leur droit à venir avec un plafond de 144 heures.

Formateurs occasionnels reconnus

Un avenant a été nécessaire pour rallier toutes les signatures. C'est cet avenant qui fait notamment passer le crédit DIF de 20 à 24 heures. Mais son point central tient dans la reconnaissance de l'implication des 300 formateurs occasionnels d'ASF. Leur temps d'intervention sera majoré de 20 % et alimentera le CET (compte épargne temps). Le temps de préparation, hors temps de travail, sera également indemnisé en alimentant à 100 % le CET, qui est monétisable. « Beaucoup de formateurs internes occasionnels travaillent en 3 x 8. En dispensant des formations, ils perdaient donc des primes et gagnaient moins que quand ils étaient postés », explique Erik Leleu, DRH d'ASF depuis juillet 2006. L'ancien DRH se montrait manifestement plus réticent à reconnaître l'implication des formateurs internes occasionnels.

Valoriser les compétences

L'avenant précise que, « dans le cadre du chantier GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences), le sujet des formateurs sous tous ses aspects sera traité ». Ce sera même le point de départ des négociations qui débuteront en mars. « Il faut reconnaître et valoriser les compétences des formateurs permanents, de ceux qui interviennent occasionnellement et des tuteurs. Il y a, par exemple, une grande disparité des revenus au niveau de la quinzaine de formateurs permanents qui viennent tous de l'opérationnel. Ils sont rémunérés sur la base de leur ancien salaire », souligne Floreal Pinos, délégué central CFDT.

Le chantier GPEC sera donc l'occasion d'asseoir un statut du formateur dans le cadre d'une véritable filière métier. La question de l'évolution des salariés affectés aux péages, qui ne cessent de s'automatiser, sera également au menu de la GPEC. L'accord formation prévoit, d'ailleurs, que 0,5 % de la masse salariale finance spécifiquement les actions de formation de cette catégorie pour qu'elle puisse évoluer vers d'autres filières plus pérennes.

Auteur

  • Rodolphe Helderlé