SUISSE La libre circulation n'a pas créé de chômage

Favorisée par la croissance, l'ouverture du marché du travail suisse à l'ensemble des Européens s'est faite sans heurts, selon le rapport livré par le gouvernement, aux deux tiers de la période expérimentale et encore encadrée de libre circulation 2002-2009. Le chômage a baissé d'un point, à 2,7 %, malgré l'arrivée de 25 000 travailleurs européens, en sus d'autant de frontaliers.

L'accord n'a pas élargi l'aire de recrutement des Français : moins de 1 000 proviennent d'au-delà des zones limitrophes de la Suisse, où l'on recense, en revanche, 15 000 frontaliers supplémentaires en quatre ans. Les travailleurs de l'Est ont surpris par leur haut niveau de qualification : majoritaires parmi les entrants depuis début 2006, ils sont 81 % à posséder un diplôme et 54 %, une formation supérieure.

Les syndicats relèvent deux points noirs : la hausse de 60 % du travail temporaire et une pression à la baisse des salaires dans les branches dépourvues de minima.

Pologne Postes délocalisés pour les salariés alsaciens de Knorr

Les salariés de l'unité de recherche de Knorr dans le Bas-Rhin ne seraient pas délocalisés en Pologne aux conditions locales : le 12 juin, la direction du site, qui appartient à Unilever, a précisé que les salariés transférés en Pologne conserveraient 90 % à 110 % du salaire français pendant les trois premières années, la rémunération chutant ensuite entre 1 700 et 2 500 euros. L'annonce de la fermeture de l'unité de recherche du site avait été faite en CCE le 1er juin dernier ; une trentaine de salariés se voyant proposer des postes en Allemagne ou en Pologne. Selon la direction, « un tiers des personnes concernées ont déjà postulé dans les différents centres européens, en Allemagne, en Angleterre, en Italie et en Pologne ». « A ma connaissance, personne ne semble intéressé par la Pologne », a déclaré la déléguée syndicale CGT.