DRH de Coca-Cola Entreprise. Négociateur de branche.

Membre de l'ANDRH, de l'AJE et du cercle Oicos.

Cela a commencé par le conseil d'administration de son lycée, puis s'est poursuivi avec des missions de secourisme. Aujourd'hui, Alain Mauriès a de multiples casquettes : trésorier de l'association des anciens élèves du Ciffop, membre de l'Association Choeurs de Fondeurs (anciens salariés de Metaleurop Nord, fermée en 2003, dont il fut DRH), membre de l'ANDRH, du cercle Oicos (Organisation interentreprises de coordination de recherches sociales), composé d'une trentaine de DRH d'entreprises nationales et internationales, de l'Association jeunesse et entreprises (AJE)...

« L'univers associatif fait vraiment partie de mon paysage. C'est ma façon de trouver ma place dans la société. Je pense que si je n'avais pas été DRH, j'aurais sans doute été représentant du personnel ! », dit-il en souriant.

C'est plus particulièrement au sein des trois associations qu'il s'investit sur les questions liées aux ressources humaines. L'AJE vise à aider les jeunes à s'insérer dans l'entreprise. Au sein de l'ANDRH, il participe à un groupe de travail sur la prévention du harcèlement. « Le plan de prévention que nous avons mis en place chez Coca-Cola, aidé par Marie-France Hirigoyen, dès 2002-2003, était précurseur et innovant. A l'époque, peu d'entreprises allaient spontanément sur ce terrain complexe et sensible. J'ai voulu faire partager mon expérience et amplifier ce qui a été fait. »

L'objectif de l'ANDRH est de publier, courant 2008, un ouvrage collectif afin de sensibiliser les DRH. « Il sera basé sur des analyses de cas pratiques et présentera les points de vue des différentes parties prenantes - avocats, médecins, psychologues, syndicalistes, DRH... ».

Enfin, un des objectifs de l'Oicos est de faire des propositions aux pouvoirs publics, avec d'autres réseaux tels que l'ANDRH, l'Agora des DRH, Personnel Association..., sur le développement de l'apprentissage, l'aménagement de la fin de vie professionnelle ou encore le cumul salaire/retraite.

Alain Mauriès participe aussi aux négociations de sa branche professionnelle («boissons rafraîchissantes sans alcool et bières») : l'accord sur les 35 heures, en 1999, la nouvelle classification des salariés, en 2005 et, actuellement, celui sur le dialogue social. « Certes, je représente les intérêts de mon entreprise, mais j'essaie de faire entendre ma voix, au-delà de celle de mon entreprise, en recherchant un équilibre entre l'économique et le social. »

Dans les prochaines années, Alain Mauriès compte bien poursuivre ses engagements. Sur le thème du bien-être au travail d'abord - « qui n'est pas un effet de mode », la démographie, le maintien dans l'emploi des seniors, les retraites, la diversité... « Aujourd'hui, je regrette que les débats se focalisent sur le pouvoir d'achat et masquent ces problèmes majeurs. » L'autre sujet qui lui tient à coeur est la simplification du cadre légal, « terriblement complexe, et qui n'a aucun équivalent dans les autres pays d'Europe », précise le DRH.

1987 : RRH chez Hoescht.

1989 : responsable des relations sociales chez BSN (à la verrerie VMC de Reims).

1991 : DRH de Metaleurop Nord (à Noyelles-Godault).

1998 : DRH chez Coca-Cola Entreprise.

2001 : DRH France de Coca-Cola Entreprise.

1999 : négociateur de branche.

2001 : membre de l'AJE.

2003 : membre du cercle Oicos.

2005 : membre d'un groupe de travail sur le harcèlement au sein de l'ANDRH.

1999 : négociation sur les 35 heures dans la branche et chez Coca-Cola.

2005 : négociation sur les classifications dans la branche «boissons rafraîchissantes sans alcool et bières».

2007-2008 : négociation sur le dialogue social dans la branche et chez Coca-Cola.

Courant 2008 : publication d'un ouvrage collectif sur le harcèlement.