Les écarts de salaires entre hommes et femmes se situent, en moyenne, autour de 26 % en défaveur de ces dernières ; 31 % des femmes actives occupent un emploi à temps partiel. Le taux de chômage féminin est plus élevé que celui des hommes. Le plafond de verre est bien une réalité et l'ascension des femmes dans la hiérarchie reste plus difficile que celle de leurs homologues masculins, d'où leur sous-représentation chronique dans les fonctions de direction. Décidément, les discriminations dont sont victimes les femmes dans le monde du travail ont la vie dure. Pire, selon une enquête que vient de publier le Céreq, les disparités entre les sexes s'accroissent pour les jeunes récemment arrivés sur le marché du travail.

Pourtant, les outils sont là, dont, notamment, la loi Roudy de 1983 qui prévoyait (déjà !) la discrimination positive. Où en est-on aujourd'hui ? Petit à petit, sous la pression politique et sociale, les entreprises s'y mettent avec plus ou moins de conviction et, surtout, plus ou moins de bonheur. Alors, la discrimination positive est-elle LA bonne solution ? Ou consiste-t-elle seulement à remplacer (temporairement) une injustice par une autre ? La question est loin d'être tranchée. Une chose est sûre, ce type d'outil ne peut être mis en place que précédé d'une sérieuse préparation et d'une forte communication.