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L'effort de formation des entreprises a diminué depuis 1999

L'actualité | publié le : 01.04.2008 |

Les entreprises d'au moins dix salariés dépensaient 3,22 % de leur masse salariale en formation en 1999. Ce taux est tombé à 2,89 % en 2005, constate une étude de la Dares.

Les dépenses de formation professionnelle des entreprises, rapportées à leur masse salariale, ont baissé depuis la fin des années 1990, affirme une étude de la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère du Travail*, publiée le 25 mars dernier, fondée sur les résultats de l'enquête Réponse (Relations professionnelles et négociations d'entreprise) 2004-2005. De 3,22 % de la masse salariale en 1999 à 2,89 % en 2005, alors même que le seuil minimal fixé par la loi était relevé de 1,5 % à 1,6 %. La durée des formations a, ainsi, diminué, mais le nombre de salariés partant en formation est resté constant. Au final, près de 80 % des entreprises de 10-49 salariés ont un taux de participation proche de la stricte obligation légale de 1,6 %, contre 15 % des entreprises de plus de 1 000 personnes.

Les grandes entreprises

Double paradoxe : cette diminution de l'effort de formation est particulièrement sensible dans les grandes entreprises ; les établissements de plus de 1 000 salariés affirment avoir diminué leur taux de participation financière à la formation professionnelle trois fois plus souvent que les établissements de moins de 100 salariés. En outre, ce sont surtout les secteurs qui investissent le plus en matière de formation professionnelle qui ont réduit leur effort, en particulier les industries de haute technologie. « L'effort de formation augmente souvent avec le changement technologique », analyse la Dares, mais pas avec les changements organisationnels comme la sous-traitance, la décentralisation des responsabilités ou l'adoption de normes qualité. Le budget formation est sensible aux performances économiques de l'entreprise et tend à diminuer en même temps que le chiffre d'affaires.

Salariés « gênés » pour s'impliquer

L'exploitation du volet «salarié» de l'enquête fait apparaître qu'en moyenne, 39 % des salariés des établissements de plus de 20 personnes déclarent se sentir « gênés » pour s'impliquer davantage dans leur travail du fait d'un manque de formation. Ce sentiment est plus marqué chez les ouvriers non qualifiés (la moitié d'entre eux déclarent une telle gêne) que chez les cadres ou les professions intermédiaires (respectivement 28 % et 35 %).

* < www.travail-solidarite.gouv.fr/fichiers/2008.04-14.2.pdf >

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