Cela devient (presque) une habitude : les annonces de restructurations industrielles et leur cortège de suppressions d'emploi se succèdent en France comme chez nos voisins européens et font régulièrement les gros titres.

Face à la tournure parfois très conflictuelle que prennent ces restructurations transnationales, ne serait-il pas possible d'anticiper le problème afin d'éviter ou, du moins, de limiter la casse sociale ? Car, malgré les interventions des pouvoirs publics, l'issue se joue, la plupart du temps, selon le bon vouloir de l'employeur et la puissance de mobilisation des syndicats. Certaines entreprises se donnent pourtant les moyens de jouer la carte de l'anticipation, via, notamment, la transparence dans les décisions prises, la mise en oeuvre d'une véritable GPEC, le partage de l'information avec les parties prenantes au niveau transnational, ou encore la signature d'accords européens les engageant sur les futures évolutions

de l'organisation.

Une chose est sûre : les restructurations, qui tendent

à devenir un phénomène permanent, ne peuvent être gérées convenablement sans une solide organisation en amont. Les outils existent. Encore faut-il avoir la volonté de les mettre en oeuvre. L'image de l'entreprise ne pourra qu'en sortir gagnante.