Airbus ne réussit décidément pas à vendre ses usines : la direction du groupe a rompu, le 7 mai, les négociations en cours avec Latécoère pour la reprise des sites français de Méaulte et de Saint-Nazaire. Elle avait échoué, en mars dernier, à céder trois sites allemands. Le plan de restructuration Power 8 prévoyait au total sept cessions.

Les syndicats, qui étaient opposés à la vente, se sont réjouis de cette décision. La direction affirme n'avoir pas cédé à la pression sociale, mais avoir pâti des conditions économiques dégradées du secteur. Sans le produit de ces ventes, il sera difficile de réaliser les économies prévues par Power 8. L'externalisation de ces sites aurait permis de faire supporter à d'autres partenaires le coût de démarrage du programme Airbus A350.

L'assurant sur ses propres fonds, la direction a annoncé en CE extraordinaire, le 7 mai, de nouvelles mesures d'économies complémentaires à Power 8. Une augmentation du temps de travail, déjà discutée en Allemagne, et des délocalisations de charge hors de la zone euro seraient au programme. Les usines françaises seront filialisées en vue d'être... cédées dans les trois ans.