Forte pénétration des génériques, brevets tombés dans le domaine public, baisse des prix et déremboursements : avec plusieurs annonces de suppressions de poste, l'industrie pharmaceutique accuse le choc.

C'est ainsi que le géant américain Pfizer a prévu la suppression, en France, de 500 postes d'ici à 2011, essentiellement chez les visiteurs médicaux. L'entreprise pourrait « réduire de 50 % les effectifs des visiteurs médicaux de ville et de 25 % ceux auprès des médecins spécialistes et des hôpitaux », assure Gérard Bouquet, vice-président de Pfizer France, qui prévoit une chute de son chiffre d'affaires, de 1,4 milliard d'euros, aujourd'hui, à 800 millions d'euros, en 2012. Un nouveau coup dur après la fermeture du laboratoire de recherche et développement d'Amboise (Indre-et-Loire), l'an dernier.

De son côté, le français Sanofi-Aventis entend supprimer 400 à 600 postes de visiteur médical en France d'ici à fin 2008-début 2009, selon les syndicats, alors que la direction affirme ne pas avoir de «quota» défini.

Par ailleurs, chez AstraZeneca, à Dunkerque, quelque 150 licenciements sont envisagés, selon les syndicats, dans le cadre de la délocalisation en Inde de 25 % de la production d'un médicament.