Les chômeurs sont prêts à faire des concessions importantes pour retrouver un emploi : tel est l'un des principaux enseignements de l'enquête sur «les freins à la reprise d'emploi» que vient de réaliser le ministère du Travail, auprès de 3 280 personnes (1). Ainsi, les trois quarts des personnes sondées sont prêtes à accepter un emploi d'un niveau inférieur à leur qualification et près de la moitié (45 %) accepteraient de déménager. Et même si ces personnes recherchent en majorité un emploi permanent à temps complet, une sur deux accepterait un emploi précaire : à durée limitée ou à temps partiel. Seuls 2 % des inscrits à l'ANPE déclarent ne pas vouloir travailler.

Or, malgré ces concessions, plusieurs freins subsistent. Si les candidats restent au chômage, c'est parce que les offres d'emploi sont insuffisantes ou qu'elles ne sont pas adaptées à leur qualification ni à leur expérience.

La question financière reste également importante. La rémunération proposée est souvent faible. De fait, les personnes qui ont repris un emploi sont souvent déçues : environ 40 % d'entre elles estiment que leur situation financière ne s'est pas améliorée et que les charges restent importantes, notamment les coûts de transport. Aussi, 43 % d'entre elles sont prêtes à travailler davantage.