Savez-vous quelle est la première cause d'accidents mortels au travail ? L'accident de la route. Il ne serait donc pas étonnant que les entreprises classent la prévention du risque routier dans la liste de leurs priorités, à côté de la lutte contre les TMS, contre le stress ou les risques chimiques. Mais, tous les dirigeants sont bien loin d'avoir conscience de leur responsabilité en cas d'accident d'un de leurs salariés. La prise de conscience est longue, pourtant, les chiffres parlent d'eux-mêmes : 21 806 accidents ont eu lieu, en 2006, du fait ou à l'occasion du travail, dont 116 mortels, et 555 032 accidents de trajet, dont 338 mortels. La situation est, pour le moins, préoccupante.

Parmi la palette de remèdes envisageables pour les entreprises : le développement de solutions alternatives (covoiturage, transports en commun, vélo...) ; l'optimisation des déplacements ; l'utilisation de véhicules appropriés aux trajets effectués ; l'amélioration des compétences des salariés (formation, sensibilisation...) ; l'instauration de règles claires, notamment sur l'usage du téléphone portable... Bref, de quoi créer une véritable culture de la prévention du risque routier et éviter des drames humains.

Un sérieux coup de pouce serait apporté si, comme l'a suggéré le Premier ministre François Fillon, la conduite pendant un déplacement professionnel était considérée comme un acte de travail. De quoi inciter les réfractaires à passer à la vitesse supérieure !