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Les pratiques

Restructuration «rapide» de Bayer en France

Les pratiques | publié le : 15.07.2008 |

La mise en oeuvre de la restructuration de Bayer CropScience en France, annoncée en mars dernier, est déjà presque achevée. Une rapidité stratégique liée à la méthode, selon le DRH.

Concentration des clients (principalement des coopératives agricoles), nouveaux outils informatiques, stratégie de groupe : la restructuration du réseau commercial et du siège lyonnais de Bayer CropScience France (produits phytosanitaires) vient d'entrer en phase active, après les procédures des livres IV et III, du 18 mars au 10 juin. Les trois usines françaises ne sont pas concernées, contrairement à ce qui s'est passé dans d'autres pays européens. Environ 250 des 1 700 salariés voient leur poste supprimé ou modifié. Compte tenu de créations de poste, in fine, seuls 82 disparaissent, 19 ayant été «sauvés» par les organisations syndicales lors des négociations.

Prêts pour la rentrée

« Nous avons voulu aller vite, explique Gérard Roussel, DRH, parce qu'un plan perturbe toujours l'entreprise et que, notre activité étant saisonnière, tout doit impérativement être en ordre de marche pour la rentrée. L'essentiel des reclassements internes devrait s'achever durant l'été. » Certains nécessitent une mobilité géographique, à cause du transfert d'une petite unité de Puteaux (92) vers Lyon, et de la création, à Lyon-la-Dargoire, d'un nouveau laboratoire de recherche (20 chercheurs). Quelque 70 salariés devraient également partir en préretraite d'ici à 2010. Enfin, le DRH estime qu'il restera de 5 à 10 personnes ayant besoin d'un « accompagnement vers une solution externe », telle que la création d'entreprise. Depuis début juin, le cabinet Altedia, mandaté, bénéficie d'un local dédié et intervient sur les sites concernés.

Accord de méthode

« Nous avançons bien, car nous avons eu un dialogue social de qualité, estime Gérard Roussel, notamment pour l'accord de méthode, élaboré avec trois fois plus de réunions que ce que prévoit la loi. Il a d'ailleurs été signé, début mars, par les cinq organisations syndicales. »

La CFDT, cependant, a marqué une opposition de fond contre le livre III, quand les autres syndicats s'abstenaient : « Si, individuellement, la préretraite, notamment, peut être intéressante, explique François Vergne, délégué central CFDT, on ne peut, collectivement, accepter que l'entreprise paie pour faire partir des gens, et voir ensuite la charge de travail s'accroître pour les autres... Surtout quand on entend les discours sur l'âge de la retraite ! »