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Stress, harcèlement... Des risques désormais prioritaires

L'actualité | publié le : 02.09.2008 |

Selon un sondage réalisé par Comundi et Andéléa Consulting, les entreprises prennent note de la montée en charge des risques psychosociaux.

Le risque routier, les chutes de hauteur et les comportements addictifs liés à la consommation d'alcool et de cannabis sont les trois premiers risques persistants ou émergents identifiés par les 130 responsables d'entreprise et de collectivité territoriale (directeurs d'établissement, responsables sécurité, médecins du travail, DRH) interrogés par Comundi, Andéléa Consulting et le Journal de l'environnement pour les besoins d'une étude consacrée aux évolutions des métiers de la prévention sur les trois prochaines années. Suivent, par ordre d'importance, les TMS, les risques chimiques, les nuisances sonores...

Prise en compte du stress

Mais c'est l'apparition des risques psychosociaux dans ce classement qui interpelle. Fait nouveau, les sondés n'hésitent plus, en effet, à citer le stress, la dépression, le harcèlement et même le suicide comme étant des risques prioritaires à traiter.

Tous risques confondus, pour 15 % des personnes interrogées, c'est tout d'abord la méconnaissance du danger en lui-même qui génère des accidents, devant la pression à la productivité (14 %), une insuffisante maîtrise des règles de prévention (13 %), une mauvaise ergonomie (10 %) et le non-respect du port des équipements de protection individuelle (10 %).

Pour les trois prochaines années, les projets envisagés portent tout à la fois sur des actions classiques de prévention (formation, maintenance des équipements, reporting sécurité...) et sur des pratiques plus ambitieuses comme celles consistant à «clarifier les missions de l'encadrement» (60 %) ou à « intégrer les risques psychosociaux dans le document unique » (51 %).

Pas de renfort d'ici à 2011

Alors que 45 % des préventeurs estiment qu'ils devront, prochainement, prendre en charge les dossiers relatifs à l'environnement et au développement durable en sus de la gestion des risques émergents comme le stress et le harcèlement, 43 % affirment que leur service ne bénéficiera d'aucun renfort d'ici à 2011. Seules 10 % des entreprises entendent recruter des jeunes diplômés en hygiène, sécurité, environnement. C'est tout le paradoxe de ce sondage.