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Les mesures du Prisme pour atténuer la crise

L'actualité | publié le : 18.11.2008 |

Les professionnels de l'intérim souhaitent participer au contrat de transition professionnelle, contribuer au développement des services à la personne et utiliser une partie de la taxe d'apprentissage.

Malgré la chute de l'intérim (-10 % en septembre et -14 % en octobre), les critiques sur les heures supplémentaires semblent, pour l'heure, enterrées. Le Prisme, qui regroupe les professionnels de l'intérim, a pris rendez-vous dans les prochaines semaines avec le ministre du Travail et celui de l'Emploi pour présenter ses propositions afin de doper l'emploi. Comment ? En faisant sauter quelques nouveaux verrous sur la législation. C'est ainsi que le Prisme souhaite transférer une partie des fonds de la taxe professionnelle vers la formation professionnelle. « On n'a pas la possibilité de faire de l'apprentissage, assure François Roux, délégué général de la fédération. Cette manne pourrait financer des actions de professionnalisation des moins de 26 ans éprouvant des difficultés d'insertion. » Cinq mille jeunes pourraient en bénéficier.

Services à la personne

Un autre frein juridique concerne les services à la personne. Aucun cas de recours n'existe, actuellement, pour mettre à disposition des salariés intérimaires auprès de particuliers, alors que quelques enseignes viennent de lancer leur propre filiale dédiée à ce type de services. C'est pourquoi la fédération propose « d'harmoniser les dispositions de l'intérim avec celles des CDD afin que l'agence d'emploi puisse utiliser le cas de recours d'usage constant ». Les agences réclament, également, une réduction du délai de carence, de plus de 14 jours, et souhaitent donner la possibilité aux entreprises de procéder à plusieurs renouvellements de contrat.

Un mode d'insertion

Le Prisme milite, par ailleurs, afin d'obtenir un traitement de faveur sur les allègements des charges sociales. « Le dispositif de mise sous conditions des allègements de charges en fonction de la politique salariale de l'entreprise sera très difficile à mettre en place », estime Arnaud de la Tour, président du Prisme. L'intérim étant, selon la fédération, un mode d'insertion privilégié pour les personnes éloignées du marché de l'emploi. Enfin, les professionnels se positionnent comme opérateurs privés de placement pour assurer l'accompagnement de salariés licenciés dans le cadre des contrats de transition professionnelle (CTP), dont la généralisation a été souhaitée par le gouvernement. Actuellement, seuls deux cabinets privés, la Sodie et Aksis, sont partenaires de cette opération qui se déroule dans sept bassins d'emploi.