logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Enquête

« Le droit du travail ne doit pas profiter au plus malin »

Enquête | L'entretien avec | publié le : 25.11.2008 |

Image

« Le droit du travail ne doit pas profiter au plus malin »

Crédit photo

E & C : Le fait que vous soyez élue dans le collège employeurs, section encadrement, influence-t-il vos jugements ?

C. G. : Les conseillers prud'homaux jugent en droit, mais je n'oublie jamais que je suis élue dans le collège employeurs. Cela signifie que je ne vais pas chercher à débouter un salarié face à un employeur qui n'aura pas respecté le droit. Mais que, d'un autre côté, je suis consciente des conséquences économiques d'un jugement sur les petites entreprises, qui sont la majorité.

Donc, je suis attentive à ce que les salariés ne réclament pas autant, par exemple, que dans une affaire criminelle. De même, si le salarié ne subit pas de préjudice, il n'y a pas de raisons qu'il bénéficie d'une indemnité. Le droit du travail ne doit pas profiter au plus malin.

E & C : La réforme de la carte prud'homale vat-elle changer vos habitudes de travail, dans le cas où vous seriez réélue, le 3 décembre, sur la liste «union pour les droits des employeurs» ?

C. G. : A la faveur du redécoupage, le conseil de prud'hommes de Bordeaux devrait bénéficier d'une quarantaine de conseillers supplémentaires en provenance de celui de Libourne. Cela ne devrait pas changer grand-chose : nous siègerons moins souvent, mais je ne pense pas qu'il y aura davantage d'audiences, du fait du manque de greffiers et de salles.

E & C : Quels bénéfices tirez-vous de votre engagement dans la justice prud'homale ?

C. G. : Mon activité de conseillère enrichit mon activité professionnelle.

En revanche, je n'en tire aucun bénéfice financier : après la revalorisation intervenue au mois de juin, le conseiller employeurs perçoit une allocation de 7,10 euros par heure, en dehors des horaires de bureau, et de 14,20 euros dans le cas contraire.

Par ailleurs, je m'investis beaucoup sur mon temps personnel.