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Les armes anticrise

L'actualité | publié le : 09.12.2008 |

Prime à l'embauche dans les TPE, accélération de la mise en place du Pôle Emploi, extension du CTP... Pour éviter la récession, Nicolas Sarkozy a dévoilé le volet RH de son plan de relance de l'économie.

Du répit pour les petites entreprises ! Pour soutenir l'emploi, Nicolas Sarkozy a annoncé, le 4 décembre, à Douai (Nord), une exonération totale des cotisations sociales pour les entreprises de moins de 10 salariés qui embaucheront en 2009. Ces entreprises bénéficient déjà, pour les salaires au niveau du Smic, d'un allègement de cotisations de Sécurité sociale de 28,1 points qui s'applique au salaire brut. Mais elles doivent s'acquitter d'environ 14 points de charges (cotisations pour la retraite complémentaire et l'assurance chômage).

Mesure dégressive

Cette mesure - d'un coût de 700 millions d'euros pour l'Etat - sera dégressive avec le salaire. Maximale au niveau du Smic (180 euros par mois), elle s'étendra jusqu'à 1,6 Smic. Elle sera versée chaque trimestre par les Assedics, qui seront fusionnés avec l'ANPE dans le Pôle Emploi à partir du 1er janvier 2009. Cette mesure s'appliquera aussi bien aux CDI qu'aux CDD.

Le chef de l'Etat souhaite aussi accélérer la mise en place du Pôle Emploi, afin d'obtenir 100 % de guichets uniques d'inscription (placement et indemnisation) et des référents uniques pour les demandeurs d'emploi en septembre 2009. Cet objectif sera, toutefois, difficile à mettre en oeuvre. Les salariés de l'ANPE se sont massivement mobilisés, le 1er décembre, avec près de 50 % (selon la direction) à 60-70 % (selon les syndicats) de grévistes, pour exprimer leurs inquiétudes sur les conditions de mise en oeuvre de la fusion avec les Assedics.

Conditions d'application

Le mot d'ordre n'est pas contre la fusion en tant que telle mais contre ses conditions d'application, alors que le chômage est en pleine remontée. L'appel à la grève a été lancé par les huit syndicats de l'agence (SNU-ANPE, CFDT, CFE-CGC, CGT, CFTC, FO, Sud et Unsa), pour demander « la revalorisation des salaires, l'augmentation immédiate des effectifs et l'amélioration des conditions de travail, qui vont encore plus se dégrader avec cette fusion », a expliqué Philippe Sabater, responsable du SNU-ANPE, premier syndicat de l'agence.

Par ailleurs, le gouvernement va débloquer 500 millions d'euros pour accompagner les salariés qui ont déjà perdu leur emploi ou qui sont victimes du chômage partiel. A ce titre, il a enjoint les partenaires sociaux, actuellement en pleine discussion sur l'assurance chômage, de revisiter la convention de reclassement personnalisé (CRP) pour la rapprocher du contrat de transition professionnelle (CTP), étendu à 18 nouveaux bassins d'emploi sinistrés (lire p. 22). Enfin, le président a réaffirmé son intention d'augmenter le nombre de contrats aidés en 2009. Leur nombre passera à 300 000, soit 100 000 de plus que prévu.