Dix milliards d'euros ! C'est la somme que versent, chaque année, les entreprises à la branche AT/MP (accidents du travail/maladies professionnelles). Pas étonnant qu'elles tentent, grâce à des moyens parfois peu déontologiques, d'adoucir la facture.

Un des moyens les plus classiques consiste à sous-déclarer les sinistres. La méthode est ancienne, mais le phénomène va en s'amplifiant. Autre piste, elle aussi en forte croissance : contester les décisions des CPAM ou des tribunaux des affaires de Sécurité sociale. Enfin, au rayon des nouveautés : prendre une assurance pour couvrir la surcotisation en cas de sinistre. Un marché qui n'en est qu'à ses balbutiements.

Partant du principe que c'est lorsque l'on touche les entreprises au portefeuille qu'elles mettent en place des politiques adaptées, d'aucuns s'interrogent : ces stratégies ne risquent-elles pas de faire passer à la trappe les politiques de prévention ?