Porsche passe les 50 % chez VW

Le constructeur allemand de voitures de sport Porsche s'est emparé de plus de 50 % de son compatriote Volkswagen, numéro un européen de l'automobile, le 5 janvier dernier. Il en détenait environ 42 % jusque-là.

Cette nouvelle étape est surtout symbolique, car Porsche était déjà le premier actionnaire du groupe. Et même les syndicats, très attachés au statut particulier de VW et vivement opposés à ce rachat, ont fini par trouver un accord avec leur actionnaire majoritaire.

Le constructeur de Wolfsburg est, en effet, régi par une loi portant son nom et protégeant le groupe d'un rachat. L'actionnaire public, l'Etat régional de Basse-Saxe (Nord), où siège le constructeur, bénéficie d'une minorité de blocage et le syndicat de la métallurgie IG Metall y jouit encore d'un pouvoir important. Porsche avait obtenu une première condamnation communautaire fin 2007, et la Commission européenne a de nouveau menacé le gouvernement de Berlin d'une plainte si la chancelière Angela Merkel maintenait le droit de veto.

La crise de l'automobile pourrait aider Porsche : Berlin serait sans doute plus favorable à l'adossement à un compatriote plutôt qu'à un partenaire financier étranger.