«Arrêtons de considérer la jeunesse comme un problème, une vulnérabilité »... Ainsi parle Martin Hirsch, le nouveau haut-commissaire à la jeunesse, qui vient de lancer les travaux de sa commission, réunissant une soixantaine d'experts (syndicalistes, représentants d'associations, sociologues...), sur la politique de la jeunesse. Il s'est fixé trois mois pour réussir.

D'ici à mai, il publiera un «Livre vert» en vue d'une consultation grand public par Internet. En juillet, il dévoilera les orientations finales. Le haut commissaire dispose d'un fonds d'expérimentation de 150 millions d'euros, issu du plan de relance. Il engagera, d'ici à une semaine, une première vague de 15 expérimentations centrées sur l'orientation, l'accompagnement et la formation des jeunes.

Une deuxième vague sera lancée avant l'été. Ces expérimentations se dérouleront au sein des régions, des universités, de missions locales. L'UIMM et l'Agefos-PME sont également partenaires. Les deux organismes vont étudier les motifs de rupture, respectivement, des contrats d'apprentissage et des contrats de professionnalisation. Au total, près de 100 000 jeunes devraient être concernés par ces programmes.

En parallèle, Martin Hirsch compte poursuivre la réforme des stages, étendre la création d'écoles de la deuxième chance, développer les contrats de pros. La commission se penche également sur la santé, le logement, la citoyenneté ou encore les ressources des jeunes pour traiter le problème de la jeunesse dans « sa globalité ». Une approche inédite, selon Martin Hirsch.