Tabagisme, alcoolisme, consommation de drogues... Ces addictions ont un coût élevé tant pour la société que pour les entreprises (augmentation de l'absentéisme, baisse de productivité, risques accrus d'accidents du travail...).

Le Plan santé au travail, lancé en 2005, a voulu donner un coup de fouet à la prévention. Les organismes de protection sociale, qui voient, notamment, dans ces initiatives un moyen de contenir la hausse des cotisations et de mieux maîtriser les dépenses de santé, ont suivi le mouvement, car il existe depuis peu une véritable demande de la part des entreprises.

Reste que celles qui ont déjà mis en place des dispositifs de lutte contre les addictions ne sont pas si nombreuses. La prévention fait son chemin avec plus ou moins de bonheur selon le type de pratiques addictives. Ainsi, s'il est relativement simple pour un salarié d'afficher son souhait d'arrêter de fumer, dès que l'on touche à des problématiques telles que l'alcoolisme ou la consommation de drogue, le déni et les tabous refont surface. La prévention suppose des politiques de longue haleine dont les résultats restent, de plus, difficilement mesurables.