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Le COE formule plus de 50 mesures

L'actualité | publié le : 26.05.2009 |

Qualification des salariés, maintien du lien social, soutien aux PME, hausse des contrats aidés... Voilà quelques-unes des propositions anticrise du Conseil d'orientation pour l'emploi (COE).

Le Conseil d'orientation pour l'emploi (COE) a présenté, le 19 mai, ses mesures destinées à favoriser l'emploi dans ce contexte de crise, toutes « opérationnelles et faciles à mettre en oeuvre, assure Marie-Claire Carrère-Gée, sa présidente. Car, dans cette période de crise, qui exige réactivité et efficacité, il faut éviter les «usines à gaz» ou les effets d'annonce ». Dès lors, toutes les propositions qui ne recueillaient pas un consensus suffisant parmi les membres du COE (syndicats, entreprises, administrations de l'Etat, service public de l'emploi, collectivités territoriales, parlementaires, chercheurs et économistes) ont été écartées. Exit, donc, l'élargissement temporaire des modalités de recours au CDD et à l'intérim ou la possibilité pour le préfet de suspendre à titre provisoire des plans sociaux.

Prêt de main-d'oeuvre

Une série de propositions confirment certaines préconisations évoquées ici et là. Ainsi en est-il du prêt de main-d'oeuvre non lucratif, admis dans la métallurgie depuis le mois de mai. Egalement conseillées, la mise à profit des périodes d'inactivité ou de chômage partiel pour permettre l'accès à une formation qualifiante, ou encore la relance du service civique volontaire. D'autres suggestions sont inattendues, comme celle qui met l'accent sur la formation des dirigeants et futurs dirigeants de PME ou celle qui conseille d'imposer aux entreprises impliquées dans la réalisation des 1 000 projets du plan de relance l'embauche et/ou la présence de jeunes en nombre suffisant. Egalement surprenante, la proposition rendant l'alternance obligatoire dans tous les diplômes.

Fonds européens

Certaines propositions interrogent. Ainsi, le COE préconise de suspendre l'application de dispositifs contraignants du droit communautaire concernant l'aide aux entreprises en difficulté. Il demande aussi une pleine mobilisation des fonds européens pour favoriser la création d'emplois et la revitalisation de territoires. Certaines idées s'assimilent à des voeux pieux, à l'instar de celle qui prône de sensibiliser des groupes industriels à la nécessité de mettre en oeuvre des dispositifs de solidarité à l'égard de leurs sous-traitants ; ou encore celle qui demande que tout soit mis en oeuvre pour favoriser les décisions de relocalisation d'entreprises.

Quoi qu'il en soit, le gouvernement et les partenaires sociaux disposent, comme le souligne Marie-Claire Carrère-Gée, « d'une boîte à outils et d'une palette d'instruments au sein de laquelle ils pourront puiser ».