A la recherche de nouvelles pratiques internes et d'éventuels relais de croissance, Netapsys, société d'ingénierie informatique spécialiste des nouvelles technologies, a lancé, en septembre dernier, à l'occasion d'un séminaire, un brainstorming à l'échelle de l'entreprise. Chacun y est alors allé de son idée. Preuve, pour la direction, du potentiel créatif de son personnel. « Il fallait inciter nos 40 collaborateurs à continuer à nous faire part de leurs suggestions », explique Marine Hamon, la DRH. Depuis, ils sont invités à présenter leurs idées au cours de l'entretien annuel d'évaluation.

Le manager ou la DRH propose à l'intéressé d'aller plus loin et de structurer son idée avant de la présenter à un dirigeant. « Il l'accompagne dans cette formalisation, si besoin en lui proposant, notamment, des contacts ou l'aide d'un collègue », précise la DRH. Le collaborateur doit alors être capable de présenter un concept, un cadre, des tâches, un planning...

Pour être retenu, le projet doit permettre à l'entreprise de se différencier dans le domaine technique, le business, l'image « et même la convivialité », ajoute cette dernière. Il doit également favoriser l'épanouissement personnel, améliorer les compétences du salarié et générer un retour sur investissement.

Retenu, le projet est inscrit, par la hiérarchie du salarié, comme un objectif personnel à atteindre, lequel figure dans le compte-rendu de l'évaluation annuelle. « Nous lui dégageons alors du temps », explique Marine Hamon. Les salariés peuvent, ainsi, se consacrer, sur leur temps de travail, aux projets qui leur tiennent à coeur. En huit mois, une petite dizaine ont été validés : un projet d'événement sportif interne ; la création d'un intranet ; le développement d'un outil interne d'organisation des tâches... Toutes ces propositions ont été acceptées. « Dans les faits, les projets suivis, aujourd'hui, ont nécessité entre deux et soixante jours de temps libéré », constate Marine Hamon.

Selon la DRH, l'opération est bénéfique à plus d'un titre : « Les collaborateurs se révèlent et se dépassent sur ces projets qui les passionnent. Chacun y trouve son compte : les plus créatifs sont à l'initiative des projets, les autres leur apportent leurs compétences. Pour l'entreprise, c'est incontestablement un gain en matière d'innovation, indispensable dans notre secteur. »