Le 7 juillet, Martin Hirsch, haut commissaire à la Jeunesse, a présenté le livre vert* de la commission sur la politique de la jeunesse qu'il préside ; « 80 membres, quatre mois de travail, 170 heures de réunion, 85 pages et 57 propositions sur l'emploi des jeunes, la formation, la santé, le logement, les ressources... »

Proposition centrale : « Doubler le nombre de jeunes en alternance pour atteindre 1,2 million par an d'ici à 2015. » Comment ? En « réformant, dès 2010, la taxe d'apprentissage pour que son montant soit affecté au financement de l'apprentissage ». « Elle gagnerait à faire l'objet d'une concertation approfondie au second semestre 2009 entre l'Etat, les conseils régionaux, les partenaires sociaux et les acteurs de l'apprentissage pour aboutir à un projet de réforme en 2010 », précise le livre vert. Cette préconisation était déjà celle d'Henri Lachmann, président du conseil de surveillance de Schneider Electric, chargé d'une mission, en 2005, sur le développement de l'apprentissage par le ministre du Travail de l'époque, Jean-Louis Borloo. Les chambres de commerce, gestionnaires de nombreux établissements de formation, y sont opposées.

« La remise à plat de la taxe d'apprentissage permettrait de la rendre plus simple et plus lisible, avance, en substance, le livre vert. Une option consisterait, par exemple, à fusionner la contribution au développement de l'apprentissage (0,18 %) et la taxe d'apprentissage (0,5 %) pour aller vers une taxe unique. Il faudrait également simplifier fortement les circuits de collecte. »

En revanche, la commission Hirsch ne fait pas sienne la proposition du commissaire à la Diversité, Yazid Sabeg, de fixer à 5 % le quota de jeunes en alternance dans les entreprises de 50 salariés et plus.

Autre proposition : « une convention de transmission intergénérationnelle » grâce à laquelle les seniors tutoreraient les jeunes embauchés .