Le 25 août, la direction de France Télécom a annoncé une série de mesures pour renforcer la prévention des risques psychosociaux.
«La direction est enfin à l'écoute », reconnaît Christian Mathorel, délégué syndical central de la CGT chez France Télécom. Suite à la vague de suicides, les syndicats attendaient des engagements de la direction. Le DRH, Olivier Barberot, en a pris quatre.
L'entreprise accepte d'ouvrir rapidement une négociation pour décliner les dispositions de l'accord interprofessionnel sur le stress. « Toutes les organisations syndicales ont insisté sur la nécessité d'un constat partagé pour que les négociations aboutissent », avertit SUD. Dans les faits, « la direction se refuse à remettre en cause son organisation du travail », regrette ce syndicat.
La société s'engage également à renforcer les équipes de médecine du travail et à améliorer l'animation du réseau des assistantes sociales. « Neuf médecins ont démissionné en six mois, il faut effectivement inverser cette tendance ! », observe Christian Mathorel.
Les équipes RH de proximité seront, elles aussi, étoffées, « par le biais de la mobilité interne », précise l'opérateur.
Enfin, la DRH a réaffirmé « la possibilité de négociations locales sur des mesures d'accompagnement liées à des projets d'évolution d'organisation ». La CGT proteste : « Ce type de négociations doit pouvoir s'ouvrir sur la pertinence des projets. »
Prochaine échéance : le 10 septembre. A l'occasion de la réunion du Comité national santé hygiène sécurité et conditions de travail (CNSHSCT), les syndicats mobiliseront le personnel pour « une journée d'initiatives et d'actions » afin de peser sur les discussions.