SFR compte recruter, d'ici à l'an prochain, 400 à 500 nouveaux collaborateurs. « La moitié seront des cadres et un tiers, des jeunes diplômés », précise Marie-Christine Théron, DGRH de la société, qui compte quelque 9 500 collaborateurs. Il s'agit de faire face à un turn-over de 5 % environ et à un besoin de compétences nouvelles dans un marché de la téléphonie mobile très concurrentiel. SFR cherche essentiellement des commerciaux, mais aussi des spécialistes en informatique et réseaux, des chefs de projet, des marketeurs, des contrôleurs de gestion...

L'entreprise diversifie ses canaux de recrutement pour aller chercher les talents « là où ils se trouvent » et refléter la diversité de sa propre clientèle. SFR veut, notamment, toucher les jeunes diplômés bac + 2 à bac + 5 des universités. « Nous recevons énormément de candidatures d'étudiants des écoles de commerce et des écoles d'ingénieurs, mais peu de ceux des universités », déplore Marie-Christine Théron. Pour se faire connaître à l'université, SFR a conclu un partenariat avec la Manu, une agence servant de passerelle entre les entreprises et le milieu universitaire. L'opérateur a ainsi participé à des échanges entre recruteurs et étudiants, lors d'un dîner organisé par la Manu en mai, à Bordeaux, qui pourraient se concrétiser par des recrutements.

L'entreprise fait aussi appel à Mosaïk RH, cabinet de recrutement associatif qui promeut la diversité. En juin, Mosaïk a, ainsi, présélectionné 82 jeunes diplômés, venant essentiellement de Seine-Saint-Denis, pour un forum et des entretiens avec les responsables de SFR. Plusieurs recrutements sont envisagés.

SFR compte aussi recruter via l'apprentissage. « Aujourd'hui, nous avons près de 3 % de contrats en alternance, nous en voulons 4 % en 2010, avec l'objectif de proposer une intégration en CDI au tiers d'entre eux », déclare la DRH. La proposition s'adresse, notamment, à des jeunes qui souhaitent passer une licence professionnelle.

La diversité, chez SFR, c'est également favoriser l'accès des femmes aux métiers réputés masculins. Dans ce cadre, des salariées sur des postes techniques participent à des opérations de «marrainage» pour susciter des vocations chez des étudiantes.

Le tour d'horizon ne serait pas complet si on ne parlait pas également des travailleurs handicapés. L'entreprise en compte, aujourd'hui, 2,49 %, loin des 6 % requis par la loi.

Mais, face à un manque fréquent de qualifications des travailleurs handicapés, l'association Arpejeh, dédiée à la qualification des étudiants handicapés, dont SFR est membre fondateur, permet de prendre les devants. Par son intermédiaire, l'entreprise propose aux collégiens et aux lycéens d'effectuer dans ses services leur « stage de découverte de l'entreprise ».