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Hausse contenue du chômage en septembre

L'actualité | publié le : 03.11.2009 |

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Hausse contenue du chômage en septembre

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21 600 nouveaux chômeurs de catégorie A se sont inscrits à Pôle emploi en septembre, soit plus de quatre fois moins qu'en janvier.

L'envolée des inscriptions à Pôle emploi constatée en début d'année sera-t-elle bientôt reléguée au rayon des mauvais souvenirs ? Après une augmentation de 10 700 personnes en juillet et de 18 100 en août, le nombre de nouveaux chômeurs de catégorie A (n'ayant pas du tout travaillé dans le mois) inscrits à Pôle emploi en septembre s'élève à 21 600, portant le nombre total de chômeurs à 3,745 millions, en incluant ceux qui exercent une activité réduite. On est donc loin du rythme du début de l'année : en janvier, 90 200 nouveaux chômeurs avaient franchi les portes de Pôle emploi. Selon les chiffres publiés le 26 octobre, la principale bonne nouvelle concerne le chômage des jeunes, en quasi-stagnation par rapport au mois d'août (+0,1 %).

Mi-octobre, l'Unedic avait elle-même fait preuve d'un semblant d'optimisme en revoyant ses propres prévisions du printemps à la baisse : au lieu des 639 000 nouveaux chômeurs annoncés en mai, l'assurance-chômage tablait, désormais, sur une augmentation de 509 000 inscriptions à Pôle emploi pour l'année 2009.

Ralentissement de la dégradation

Le gouvernement s'attache, cependant, à ne pas crier victoire : si « la dégradation de l'emploi a ralenti significativement depuis le début de l'année, en particulier pour les jeunes [...], les effets de la crise sur le marché du travail se poursuivent », a réagi Christine Lagarde, la ministre de l'Economie, à l'annonce des derniers chiffres de Pôle emploi.

En marge d'un déplacement dans le Nord, le Premier ministre, François Fillon, a, de son côté, précisé : « Tant que nous n'avons pas retrouvé une croissance supérieure à 2 %, il est très difficile de reconstruire l'emploi. » Une analyse que semble partager l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) qui prévoit, dans une note publiée le 26 octobre, un taux de chômage de 10,6 % de la population active à la fin de l'année 2010, contre 7,8 % à la fin 2008, soit la « plus forte progression observée au cours des vingt-cinq dernières années ». Selon ses économistes, 700 000 emplois marchands devraient être détruits l'an prochain.

Mesures d'urgence pour l'emploi

Le chômage était également au centre de la seconde phase des discussions sur les mesures d'urgence pour l'emploi, entamées au printemps et réouvertes le 26 octobre : avant d'aborder, le 6 novembre, la question de la mobilité des salariés (congé de reclassement et congé de mobilité), syndicats et patronat se penchaient, en effet, sur le dossier de la gestion des chômeurs en fin de droits.

L'Insee dévoile le «halo» du chômage

Ils n'entrent pas dans les statistiques du chômage au sens du Bureau international du travail (BIT), mais souhaitent quand même travailler : en 2007, ce «halo» autour du chômage était constitué de 770 000 inactifs, de 15 à 64 ans, ne recherchant pas de travail ou n'étant pas disponibles rapidement pour travailler. Un trimestre plus tard, 14 % d'entre eux occupent un emploi. Un taux nettement plus élevé que celui des inactifs ne souhaitant plus travailler (3 %), mais moins important que celui des chômeurs au sens du BIT (25 %).

Insee Première n°1260, Le «halo» du chômage : entre chômage BIT et inactivité,.