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La chasse aux engagements de retraite se poursuit

L'actualité | publié le : 03.11.2009 |

Selon une étude menée par Mercer, les régimes de retraite à prestations définies sont les engagements qui pèsent le plus lourd dans les bilans des entreprises du CAC40.

L'aversion aux engagements sociaux pousse les entreprises à réduire leur exposition aux retraites à prestations définies, constate l'enquête annuelle du cabinet Mercer, qui passe à la loupe les annexes au rapport annuel des sociétés du CAC 40. Parmi les avantages recensés par la norme IAS 19, qui régit la comptabilité des sociétés cotées et les contraint à comptabiliser leurs engagements sociaux, les régimes de retraite à prestations définies pèsent le plus lourd dans les bilans annuels.

Fin 2008, les engagements de retraite s'élevaient à 170 milliards d'euros pour l'ensemble du CAC 40, ce qui représente 24 % des capitaux propres des entreprises. Leurs actifs de couverture de ces engagements se monte à 102 milliards d'euros, ce qui porte le taux de couverture à 62 %.

La crise financière a érodé la valeur des actifs. Résultat : même si les entreprises n'ont de cesse de réduire leurs engagements, qui représentaient 185 milliards d'euros en 2006, ceux-ci se sont traduits par une charge annuelle de 6,3 milliards d'euros en 2008, contre 5,1 milliards d'euros en 2006.

Concentration sur une dizaine de sociétés

Une dizaine de sociétés du CAC 40 concentrent une bonne partie de ces engagements de retraite, contractés, le plus souvent, lors d'opérations internationales de fusion ou d'acquisition. Mis à part EDF*, Alcatel-Lucent et AXA cumulent les plus forts engagements, mais avec une couverture à 98 % dans le premier cas.

La chasse aux engagements de retraite, engagée il y a quelques années, se poursuit, constate l'étude, avec une réduction des prestations, une fermeture des plans aux nouveaux entrants, un gel de l'acquisition de droits pour les autres et l'externalisation du service de la rente auprès des assureurs. Autre solution mise en oeuvre et accélérée par la crise : une gestion plus prudente de l'actif de couverture, avec un renforcement de l'obligataire et une plus forte diversification.

* L'opérateur a négocié l'adossement de son régime spécifique au régime général contre le versement d'une soulte sur quinze ans.

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