Chez Allianz France, la prescription de coaching est chose assez courante - une cinquantaine par an - et proposée non seulement aux dirigeants et cadres, mais parfois aussi aux non-cadres. Les experts (en l'occurrence, les actuaires) sont également concernés. Le coaching est piloté, au sein de la DRH, par l'espace conseil et accompagnement professionnel, mis en place en 2002 dans un contexte de développement RH des dispositifs d'accompagnement individuel des salariés.

La responsable de cet espace, Chantal Monédi, et les membres de son équipe sont eux-mêmes des coachs internes et réalisent aussi des bilans de compétences et de l'accompagnement à la VAE.

Devant une augmentation de la demande de coaching, méthode jugée souvent plus efficace par les managers que la formation, la DRH a demandé à Chantal Monédi de travailler à une formalisation de la politique de coaching. « Il s'agit d'harmoniser les processus et de mettre à disposition des prescripteurs RH un réseau de coachs extérieurs professionnels référencés », indique Chantal Monédi. L'objectif est de proposer à la cinquantaine de responsables RH de Paris et de province un réseau dans lequel ils pourront puiser.

Le processus de sélection des coachs est en cours. L'espace conseil et accompagnement professionnel épluche, en ce moment, les questionnaires remplis par vingt professionnels. Ils seront ensuite reçus en entretien et dix seront retenus. A la clé : la garantie de travailler régulièrement avec l'assureur. Sont particulièrement étudiés la formation et l'expérience en entreprise, le type de coachings réalisés, la déontologie - en particulier la confidentialité -, le fait que le coach est supervisé. « Nous souhaitons que les coachs soient en perfectionnement continu », insiste Chantal Monédi. Chacun doit également présenter ses outils méthodologiques et le type d'approche pratiquée (analyse systémique, analyse transactionnelle, etc.) et décrire ses modalités pratiques d'intervention : nombre de séances, durée, suivi, élaboration du bilan, évaluation de son accompagnement, coût.

L'appartenance à une association professionnelle sélective telles ICF ou SF Coach est considérée comme «une vraie garantie», mais n'est pas une condition absolue. « D'expérience, nous savons qu'il existe de très bons coachs à l'éthique irréprochable qui ne sont pas membres d'une organisation professionnelle. Mais nous leur demanderons alors, pendant l'entretien, pourquoi ils ne sont pas affiliés », indique Chantal Monédi. L'entretien est aussi l'occasion de creuser le professionnalisme du coach en l'interrogeant sur ses missions.

Une fois le réseau de coachs constitué, il est prévu d'en faire l'évaluation au bout d'un an, en adressant des questionnaires aux coachés, aux hiérarchiques et aux RRH. Outre le référencement, l'équipe apporte un soutien méthodologique aux responsables RH prescripteurs, notamment dans la phase de «briefing» du coach et de la rédaction du contrat tripartite qui doit mentionner des objectifs de développement, avec des indicateurs de résultat et de progrès. « Notre travail rassure les RH, constate Chantal Monédi. Même si le coaching est une boîte noire, ils ont confiance dans les professionnels prescrits. »

• Activité : assurance.

• Effectifs : 13 000 salariés en France.

• Chiffre d'affaires 2008 : 12 milliards d'euros.