Institut de l'excellence opérationnelle

L'Institut de l'excellence opérationnelle Inexo, ouvert depuis octobre dernier, a été officiellement inauguré le 26 novembre. Cet institut est issu de la collaboration de quatre écoles d'ingénieurs (Ecam, Centrale Lyon, Ecole des mines de Saint-Etienne, Arts et Métiers ParisTech Cluny) et du cabinet McKinsey & Company, qui a accompagné, il y a quatre ans, un projet similaire à Darmstadt, en Allemagne. Inexo a bénéficié de 500 000 euros de financement de l'Etat (ministère de l'Industrie) et de l'Europe (Feder) pour couvrir ses investissements. Les coûts de fonctionnement étant assumés par les écoles. Installé sur le site de l'Ecam, Inexo est une usine-école ouverte aux étudiants de 3^e année et aux PME-PMI, et dédiée au «lean management» : une amélioration continue des process de production, en respectant les enjeux de conditions de travail et de réduction du stress. Une convention doit être signée avec la Cram Rhône-Alpes.

Inexo dispensera ses parcours de formation continue dès janvier 2010, à raison de deux jours par mois, durant onze mois, pour deux personnes de chaque entreprise (44 jours au total). Dix entreprises sont déjà inscrites, l'idée étant d'en accueillir 20 par an. Onze modules sont prévus (pilotage de la performance, planning de production, qualité, flexibilité des ressources, outils statistiques...). Coût par entreprise : 450 euros/jour/stagiaire.

Les partenaires ont l'intention d'essaimer leur méthodologie dans d'autres régions, et ont demandé à la métallurgie du Rhône de certifier cette formation avec un CQPM de niveau I (bac +4), avant de viser un CQP interbranches.

La VAE reste méconnue

75 % des entreprises artisanales du bâtiment ne connaissent pas le sigle VAE, et 64 % ne connaissent pas la validation des acquis de l'expérience. Tels sont les enseignements d'une étude menée par la Formation compagnonnique des métiers du bâtiment des Pays de la Loire, la chambre des métiers et de l'artisanat de Loire-Atlantique, l'Union professionnelle artisanale, la Capeb et le Centre régional technique du bâtiment, auprès de 200 entreprises artisanales de la région. « Pour beaucoup d'artisans, explique Christian Hamon, secrétaire général, la VAE concerne essentiellement des salariés jeunes, âgés de moins de 35-40 ans si possible, et travaillant au sein d'une grosse entreprise. » Parmi les autres freins au développement de la VAE : les craintes de surenchère salariale et de départ du salarié.

1,5 % du PIB

La France a dépensé 28,42 milliards d'euros en 2007 au titre de la formation professionnelle, soit une progression de 5 % par rapport à l'exercice 2006. C'est ce que précise le «Jaune budgétaire formation professionnelle» annexé au projet de loi de finances 2010, mis en ligne sur le site gouvernemental relatif à la « performance publique ». Les dépenses en faveur de la formation professionnelle sont en hausse continue depuis près de dix ans : +25 % entre 1999 et 2007. Mais, en fait, depuis 2004, date de la dernière réforme de la formation professionnelle, l'effort de formation de la nation s'est stabilisé à 1,5 % du PIB après avoir connu une baisse significative entre 1999 et 2002.

Les entreprises assurent 42,2 % de la dépense ; les ménages, 3,8 % ; et l'Etat, sous toutes ses formes (Etat central, régions, collectivités territoriales, Unedic et administrations publiques), 54 %.